La situation sécuritaire, une préoccupation pour les 鱹ê±ç³Ü±ð²õ de l’ACEAC
Jacques Ngol, SJ – Cité du Vatican
L’Association des Conférences Épiscopales de l’Afrique Centrale ACEAC, rassemble les évêques du Burundi, du Rwanda et de la République Démocratique du Congo. Les membres du comité permanent réunis en assemblée à Bujumbura ont profité de l’occasion de porter leur attention sur la situation sociopolitique et sécuritaire préoccupantes dans ces pays. Dans leur communiqué de presse marquant la fin de leur réunion, ils ont fait des observations concernant ces différentes situations avant d’interpeler chacun sur sa responsabilité quant au rétablissement de l’ordre et le retour de la paix.
La zone de l’ACEAC en proie aux violences et aux catastrophes naturelles
«Nous sommes dans une région pleine des valeurs humaines et ressources naturelles», ont fait observer les évêques en rappelant que c’est un «don de Dieu que nous sommes appelés à exploiter comme moyens pour stimuler la fraternité, la paix et bâtir une communauté authentiquement harmonieuse et solidaire». Malheureusement, ont regretté les pasteurs, il n’y a pas lieu de profiter de ces ressources pour construire la fraternité et la paix. «La situation sécuritaire et humanitaire ne fait que se détériorer, suite aux conflits armés qui entrainent les massacres des personnes civiles et le déplacement massif des populations». Cette situation a pris une tournure particulière en RD Congo, ont-ils souligné en faisant référence aux attaques des groupes rebelles du M23 qui ont «repris les armes depuis 2021 plongeant la région dans la violence et engendrant une crise humanitaire très aigue et complexe».
Outre la situation d’insécurité liée au mouvement rebelle de part et d’autres, les évêques de l’ACEAC ont évoqué les désastres causés par les «inondations et coulées des bouts provoquées causées des fortes pluies dans les diocèses de Nyondo et Ruhengeri au Rwanda, dans le territoire de Kalehe au Sud-Kivu en RDC, où la catastrophe a touché des milliers des personnes, dont beaucoup sont morts»; sans oublier d’autres inondations à l’exemples de la zone de «Bujumbura et d’Uvira, où face à la montée des eaux, plusieurs familles se trouvent sans abri». Toutes ces situations mentionnées portent atteinte aux «droits humains», et ont un impact négatif «sur la situation socio-économique et sur la population déjà qui vit dans une misère accrue».
Travailler à mettre fin aux conflits et soutenir les victimes
Face à cette situation préoccupante, l’ACEAC lance un vibrant appel aux «gouvernements, à la communauté internationale et aux personnes de bonnes volontés de continuer à venir en aide aux populations sinistrées». Par ailleurs, les évêques membres de l’Association des Conférences épiscopales de l’Afrique centrale ont affirmé leur «engagement à travailler ensemble pour la promotion de la dignité humaine, de la fraternité et de la solidarité universelle», ces valeurs qui sont «au cÅ“ur de l’existence humaine et de la cohabitation pacifique». Aussi, ont-ils invité tout le monde à mettre fin aux «préjugés, à la méfiance, à l’intolérance, à l’hostilité et à la violence et de promouvoir le vivre ensemble». Ils ont exhorté entre autres les gouvernants de ces trois pays à travailler ensemble pour la «paix durable dans la sous-région des Grands Lacs africains» et les organisations internationales «d’avoir un langage franc, de tenir un dialogue régional intégrant les communautés locales et d’impliquer les organisations ecclésiales qui accompagnent les populations locales dans les questions d’intérêt commun et dans leurs initiatives de paix».
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