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Une vue sur des migrants en marche. Une vue sur des migrants en marche.  

Burkina Faso: la migration féminine prend de l'ampleur

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’appui à la protection des migrants les plus vulnérables sur les routes migratoires du Sahel (PROMISA), l’Organisation catholique pour le développement et la solidarité (OCADES), Caritas Burkina et Welthungerhilfe ont organisé un panel mardi 29 novembre à Ouagadougou la capitale burkinabé. «Femme, genre et migration», tel était le thème au centre des échanges et discussions lors de la rencontre.

Pope avec Fides

Ce panel a permis aux participants de réfléchir sur les spécificités relatives à l’intégration du genre dans la protection et l’assistance des migrants, aux risques et aux besoins des femmes migrantes et à la question de la traite des personnes.

Phénomène migratoire, un visage de plus en plus féminin

«Nous nous rendons compte que de plus en plus de migrations ont un visage féminin» a déclaré la soeur Jeannine Sawadogo, directrice du Centre de recherche et de formation en développement humain intégral, faisant remarquer que «pendant longtemps les femmes étaient moins présentes dans les flux migratoires mondiaux».

Cependant, dit-elle, «nous assistons impuissamment à une forte mobilité humaine avec de nouveaux profils des migrants, à savoir les femmes», a-t-elle déploré. La sÅ“ur Sawadogo a ensuite plaidé pour l’urgence de «prêter une attention à la situation de ces femmes migrantes et en particulier à leur santé». Car, durant les flux migratoires, ces femmes sont en proie à des violences et des abus de tous genres.


Préserver et protéger la dignité des femmes

La violence dont les femmes sont victimes dans les flux migratoires n’est pas à ignorer. «Le problème est crucial; c’est fondamental que lorsqu’on travaille dans la protection de la migration, on puisse prendre en compte les différents profils de vulnérabilité», a affirmé lors de ce panel Yasna Mimbela, directrice et fondatrice de Besity AS, une entreprise sociale norvégienne spécialisée dans la migration et l’intégration, qui accompagne depuis deux ans les organisations dans la mise en Å“uvre du projet.

Dans ce sens, il faut Å“uvrer à la préservation et la protection de la dignité de ces femmes en proie aux violences et abus sexuels. Car, «la question de la protection des migrants reste d'actualité malgré la crise que traverse notre pays».  

Pour Mamoudou Tao, spécialiste en protection des migrants, «il s’agit de savoir qui sont les victimes et comment procéder à la réparation». Il confie ensuite que: «la réparation en faveur des victimes doit prendre en compte les volets psychologique et judiciaire». Mais pour prévenir ce phénomène, monsieur Tao préconise en amont, de la sensibilisation afin de divulguer au maximun l'information sur le phénomène, et aussi promouvoir les droits des victimes à accéder à la justice. 

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01 décembre 2022, 11:19