Les ¨¦v¨ºques de la RDC appellent ¨¤ manifester pacifiquement
Christine Kinghombe et Evariste Citeya ¨C Cité du Vatican
Dans une déclaration signée le 27 juillet par son président, Mgr Marcel Utembi Tapa, la Conférence épiscopale nationale du Congo affirme qu'elle «s¡¯élève contre la violence et appelle la population à manifester pacifiquement». La Cenco dit également suivre avec attention, regret et tristesse l¡¯évolution des manifestations contre la Mission des Nations unies dans l'est du pays. Elle affirme comprendre la colère de la population devant les limites de l'armée congolaise et des forces onusiennes, alors que cette partie du pays est confrontée à une insécurité chronique depuis plus de vingt ans.
Ces manifestations contre la mission des nations unies en RDC ont débuté le 25 juillet, et se sont intensifiées dans plusieurs régions. Les manifestants dénoncent l¡¯inefficacité de cette force onusienne face aux groupes armés nationaux et internationaux.
Appel à des manifestations pacifiques
«Manifester est un droit reconnu à tout citoyen par les instruments internationaux et la constitution de la RD Congo», rappellent les évêques congolais dans le communiqué. Ces derniers - conformément aux lois en vigueur dans le pays - invitent cependant la population à éviter la violence et les pillages, qui ne feront qu'amplifier ou perpétuer le mal ainsi que la souffrance des habitants. La Cenco demande une enquête sur ces incidents et présente ses condoléances aux familles éplorées de toutes les parties, recommandant toute personne décédée à la miséricorde divine du Seigneur.
Message pour un retour à la paix
Le communiqué s'accompagne également de recommendations envers les hommes politiques et leaders communautaires du pays. La Cenco leur demande de s¡¯abstenir de tout discours susceptible d¡¯entraîner la haine et la violence et encourage le gouvernement à engager le dialogue avec la Monusco et les représentants de la société civile, afin de rétablir les conditions nécessaires à un retour à la paix.
Dans ce contexte partuclièrement tendu, le gouvernement congolais a demandé aux Nations unies le départ dans un bref délai de son porte-parole, Mathias Gillmann, qui avait affirmé que la Monusco ne disposait pas des moyens militaires nécessaires pour faire face au Mouvement de la rebellion, le M23, à l'origine de la tension actuelle à l¡¯est du pays.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester inform¨¦, inscrivez-vous ¨¤ la lettre d¡¯information en cliquant ici