Burkina Faso : Les évêques préoccupés par la situation sécuritaire et les prochaines é±ô±ð³¦³Ù¾±´Ç²Ô²õ
Françoise Niamien (avec Paul Dah) - Cité du Vatican
Réunis en assemblée plénière ordinaire à Ouagadougou comme il est de coutume au mois de juin, en l’absence des évêques du Niger empêchés par la fermeture des frontières en raison du Coronavirus, les évêques burkinabés de la conférence épiscopale Burkina-Niger se sont penchés sur la vie des 25 commissions épiscopales dont le champ d’action est la coordination et l’animation de la pastorale sectorielle de l’Eglise Famille de Dieu qui est au Burkina et au Niger. Outre la vie de ces différentes commissions, les évêques burkinabè ont centré leurs réflexions sur l’actualité de leur pays, notamment la situation sécuritaire et les élections prévues pour le 22 novembre.
Une situation sécuritaire « plus préoccupante que jamais »
Les évêques déplorent la situation sécuritaire, devenue « plus préoccupante que jamais » à tel point que certaines zones sont difficiles d’accès pour la pastorale. Dans ces zones, les paroisses et les institutions ecclésiales sont fermées et on constate un déplacement massif des populations fuyant les exactions des terroristes. Face à cette situation d’insécurité, les évêques en appellent à une action « plus vigoureuse et rigoureuse » de l’Etat, sous peine de compromettre l’avenir de la nation, en attente d’élections dans quelques mois.
Les Présidentielles de novembre
A ce sujet, l’épiscopat burkinabé s’interrogeant sur la manière de « relever cet important défi des élections à venir à travers une sécurisation efficace du processus électoral et une prise en compte des personnes déplacées internes dans leur situation particulière ». Ils estiment que « tenir ces élections à bonne date est d’un grand enjeu » car cela éviterait ainsi qu’une crise institutionnelle s’ajoute à cette crise sécuritaire déjà si préoccupante.
Dans ce sens, les évêques, sur la base de la solidarité et de la mobilisation tous azimuts contre la Covid-19, appellent toute la nation burkinabè à conjuguer ses efforts autour des forces de défense et de sécurité pour relever impérativement ce défi. Le rôle des forces de défense et de sécurité demeure primordial, font remarquer les évêques burkinabè, soulignant que ces dernières doivent produire et garantir un environnement sécuritaire favorable au déroulement du processus électoral avec pleine participation de tous les citoyens.
Les évêques recommandent leur pays et ses habitants à « la Reine de la paix » afin qu’elle puisse les « accompagner sur le chemin de la Paix véritable, don de Dieu et fruit des efforts des hommes ».
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici