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M. Fabien Kusuanika,  Propriétaire de Télé Tshangu (Ph.: JP Bodjoko, SJ/Vaticannews) M. Fabien Kusuanika, Propriétaire de Télé Tshangu (Ph.: JP Bodjoko, SJ/Vaticannews) 

Parlons Télé Tshangu avec Fabien Kusuanika

M. Fabien Kusuanika, responsable de la télévision Online dénommée Télé Tshangu, qui émet depuis Bruxelles en Belgique, s’est confié à Radio Vatican. Il explique notamment comment a germé l’idée de Télé Tshangu.

Jean-Pierre Bodjoko, SJ – Cité du Vatican

M. Fabien Kusuanika était à Rome pour couvrir et participer, le 5 octobre 2019, au cardinalat de Fridolin Ambongo, archevêque métropolitain de Kinshasa, en République démocratique du Congo. Cet homme, amoureux de son métier, a bien voulu partager son expérience journalistique. Il est bien connu des internautes, surtout congolais. Il s’est spécialisé, le temps passant, dans « l’actualité expliquée ». Et il le fait en lingala, une des quatre langues nationales de la République démocratique du Congo, mais aussi en français. Il soutient qu’il doit la mise en Å“uvre de sa chaine de télévision au constat que face à l’évolution technologique, il fallait trouver de nouveaux moyens pour adapter la communication de l’information. A l’époque, rappelle-t-il, « il fallait aller récolter l’information, la traiter et la diffuser ». Ensuite, le souci de tenir informé le peuple congolais de l’évolution de la situation sociopolitique de leur pays a constitué pour lui une raison de plus pour s’engager dans un type de journalisme hybride qui est à cheval entre l’information et la sensibilisation.

Une option pour le Congo

Télé Tshangu aborde toutes les thématiques, indique son responsable, tout en soulignant néanmoins qu’il a une option préférentielle pour la République démocratique du Congo. Cela signifie, poursuit-il, que « tout ce que nous faisons doit aller dans le sens du développement du pays. Dans le sens de sa libération de la République démocratique du Congo, avec bien entendu, une bonne partie qui est essentiellement politique ».

Une télévision pour les internautes

« Beaucoup de gens pensent que quand on est sur les réseaux sociaux c’est facile », affirme Kusuanika qui fait remarquer que lorsqu’on veut arriver à un travail de qualité, cela demande beaucoup de moyens. Ces moyens, financiers notamment, « sont parfois l’œuvre de la communauté de nos internautes et des congolais, une aide qui reste toutefois insuffisante », assure-t-il. Selon lui, la monétisation des vidéos sur YouTube génère quelques revenus mais qui ne sont pas assez consistants : « il faut compter au moins un dollar pour 1000 vues. Ce qui n’est pas évident », explique M. Kusuanika.

Le prix à payer

Le travail de journalisme est un métier à risques. Et Kusuanika n’en est pas exempté. Outre les insultes des « fanatiques » des leaders d’opinions, il y a des menaces, et même des menaces de mort, relève-t-il. Au-delà de ces risques, le responsable de la Télé Tshangu affirme qu’il s’assume et continue à être responsable de ses positions qui sont, précise-t-il, « des positions allant dans le sens de l’avancée du pays et non des positions contre des individus ». Pour lui, ce travail participe à « la libération du pays, et à ouvrir les yeux de beaucoup de nombreux de nos compatriotes ».

M. Fabien Kusuanika au micro de Jean-Pierre Bodjoko, SJ

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09 octobre 2019, 11:51