Méditation du 28ème dimanche du temps ordinaire : « Jésus, maître , prends pitié de nous »
Frères et sÅ“urs,
Notre méditation des lectures de ce 28ème dimanche ordinaire se fera en trois points, à savoir : les médiations humaines, le dépassement de nos particularismes et la gratitude ou l’action de grâces aboutissant à la rencontre et la reconnaissance de Dieu.
Dans la première lecture, le Général syrien Naaman a obéi à la parole du prophète Elisée pour aller se plonger dans le Jourdain afin d’obtenir la guérison. Et dans l’évangile les dix lépreux sont allés auprès des prêtres pour attester leur guérison. Tous ces malades sont passés par des médiations humaines pour obtenir la guérison de Dieu. C’est de cette manière que Dieu agit envers nous. Il ne descend pas sur terre pour nous rencontrer directement. Mais il nous confie aux personnes de chair et de sang, marquées par la fragilité humaine comme nous. Même dans la parabole de l’homme riche et du pauvre Lazare (Lc 16, 19-31), Abraham demandait au riche d’envoyer ses frères écouter Moïse et les prophètes pour se convertir, au lieu d’attendre quelqu’un qui reviendrait de chez les morts. Aujourd’hui, nous avons, nous aussi, Moïse et les prophètes, dans le chef de nos responsables hiérarchiques dans l’Eglise, à qui nous devons obéissance. Ne considérons pas leur humanité comme un obstacle pour nous indiquer la volonté de Dieu. Au contraire, prions pour eux et ayons foi en Dieu qui agit toujours à travers ses serviteurs.
Les lectures d’aujourd’hui nous invitent aussi à dépasser nos particularismes. Alors qu’il y avait inimitié entre les juifs et les samaritains, Jésus est passé outre pour briser les barrières tribales et ethniques. Il a admiré la foi du lépreux samaritain qui est revenu pour rendre grâces. Dans la première lecture, Elisée a aussi accueilli Naaman alors qu’il était un syrien. C’est donc pour nous une invitation à sortir de nos groupuscules culturels pour rencontrer et aimer toute personne créée à l’image de Dieu. Car personne ne choisit de naitre en un lieu particulier, ou dans une tribu ou une ethnie spécifique.
Enfin, ces lectures nous invitent à toujours rendre grâces à Dieu pour les bienfaits dont il ne cesse de nous combler, comme l’a fait le lépreux samaritain qui, en Jésus, a rencontré Dieu lui-même, ainsi que Naaman qui est retourné chez lui avec de la terre d’Israël pour construire un autel en l’honneur du Dieu d’Israël. Lorsqu’on rend grâces à Dieu, on devient meilleur car on lui ressemble davantage. Comme le dit une prière eucharistique, nos chants n’ajoutent rien à ce que Dieu est, mais ils nous rapprochent de lui. Ne soyons donc pas ingrats envers le Seigneur ; rendons-lui grâces en toutes circonstances (1 Thess 5, 18).
Saint Paul dans la deuxième lecture demande à Timothée de toujours se souvenir de Jésus Christ ressuscité d’entre les morts. Il nous recommande aussi de rester en communion avec Jésus car dit-il, si nous sommes morts avec lui, avec lui nous vivrons, et si avec lui nous supportons l’épreuve, avec lui aussi nous règnerons. Reconnaissons donc en la personne de Jésus, Dieu lui-même qui nous regarde avec compassion. Et, avec les dix lépreux de l’évangile, crions vers lui, et disons : « Jésus, maitre, prends pitié de nous. » Amen.
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