Méditation dominicale : Un monde nouveau, ouvert par la résurrection du Christ
En ces jours qui suivent la résurrection du Christ, les Apôtres ont retrouvé la paix et la joie : alors qu’ils croyaient Jésus mort, et leur avenir compromis pour toujours, voilà que jésus se manifeste à eux, bien vivant, il leur a parlé…Tout n’est donc pas fini ! Mais qu’auront-ils à faire maintenant ?
En attendant de comprendre, autant reprendre son travail…Ils partent donc, un soir, dans la barque de Pierre. Ils pêchent toute la nuit, en vain. Au lever du jour , un homme est là , sur le rivage , qui leur dit de jeter le filet…A ce moment, comment Pierre , Jacques et Jean ne se rappelleraient –ils pas une autre pêche , quand ils avaient rencontré Jésus et choisi de le suivre ? Dans cet épilogue de son Evangile, l’apôtre Jean relie ainsi le présent au passé.
En effet le monde nouveau , ouvert par la résurrection du Christ, n’est pas oubli ou reniement du passé. Le monde ancien ne disparaît pas : il y aura toujours , dans l’histoire humaine, les nuits de découragement dans un environnement hostile. Et c’est précisément dans ce monde-là que, par son amour plus fort que la mort, le Christ nous a ouvert le chemin de la vie, c’est là que son Royaume est à construire . Là qu’avec son aide, nous pourrons dépasser nos limites et mener à leur terme les choses restées inachevées.
Aujourd’hui encore, notre monde est confronté à la nuit du racisme, des conflits divers, des migrations, du chômage , de l’insécurité , des maladies notamment le Sida…Mais il y a toujours une aube, un rivage où le Christ nous attend. Nous le reconnaissons dans l’espérance retrouvée, dans le geste fraternel, dans la poignée de main qui scelle un traité de paix, dans la solidarité avec ceux qui sont accablés par toutes sortes de problèmes .
Mais si nous avons besoin du Christ, lui aussi a besoin de nous « Apportez de votre poisson ». Il choisit d’en avoir besoin : si c’est lui qui rend la pêche fructueuse, c’est à l’homme de jeter le filet . Il y avait 153 poissons, un de chaque espèce connue à l’époque. Les poissons figurent les hommes et les femmes, tous, de toutes les races et les nations, entendront la bonne nouvelle de la Résurrection. C’est aux disciples, à nous maintenant de la leur faire entendre. « Apportez donc ce poisson que vous venez de prendre ». C’est à chacun et à chacune d’entre nous que s’adresse cette invitation à apporter nos efforts de justice et de d’humanité. C’est une invitation à vivre notre foi dans le monde en nous engageant au service de nos frères et sÅ“urs partout où nous vivons ou partout où nous pouvons.
Dieu a faim de ce dialogue d’amour avec l’homme « Le disciple que Jésus aimait » est le premier à le reconnaître sur le bord du lac. Sitôt le repas partagé, comme la veille de sa mort, Jésus interroge Pierre par trois fois : M’aimes-tu ? Et Pierre, en bon travailleur un peu bougon, ne devait pas être un habitué des grandes déclarations d’amour. Il n’y a pas si longtemps , il reniait son Maître. Mais là , par trois fois, il répond : « oui je t’aime… ». Et alors Jésus peut lui confier le service de l’Eglise son corps. L’autorité de Pierre ne repose ni sur la connaissance ni sur les actions d’éclat. Elle est confiée à un pécheur, parce qu’il aime. Libre choix de Dieu ; libre réponse de l’homme.
Quand le Christ, chaque jour nous pose la question : « Toi , m’aimes-tu ? » puissions-nous lui répondre en vérité : « Tu sais tout, tu sais que je t’aime ».
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