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Malawi: La violence politique dans le pays risque de nuire aux élections

La recrudescence de la violence politique ainsi que l’impunité de ceux qui la commettent, met en mal le processus électoral au Malawi. La Commission catholique pour la justice et la paix, CCJP, s’exprime à ce sujet.

Jean-Paul Kamba, SJ – Cité du Vatican

« La coexistence pacifique, la tolérance politique et l'unité constituent le fondement de la promotion de la justice sociale et l'enracinement de la culture des droits humains », a préconisé la Commission catholique pour la justice et la paix, CCJP, qui est l’organe de gouvernance et de plaidoyer de la Conférence épiscopale du Malawi.
Dans la déclaration du 17 janvier 2019, intitulée : « l'escalade de la violence politique et l'impunité croissante : une recette pour les troubles électoraux et civils au Malawi », le coordinateur national de la CCJP, M. Boniface Chibwana, dénonce le parrainage, par on ne sait quel mouvance, des groupes qui violentent systématiquement les opposants politiques à l'approche des élections de mai 2019. La CCJP en veut pour preuve « les cas de violence organisée par des fonctionnaires et agents du Parti progressiste démocratique, au pouvoir, qui devient monnaie courante au Malawi ».

Ne pas transiger face à la culture de l’impunité


« La vague actuelle de violence politique et le degré inquiétant d'impunité dont jouissent les auteurs de ces actes constituent une situation inquiétante qui risque de rendre chaotique la gestion des élections de 2019 et même de plonger le Malawi dans de graves troubles civils », prévient la CCJP qui rappelle que la violence doit être évacuée de la société malawienne. De plus, ceux qui en sont à l’origine doivent répondre de leurs actes devant la loi, souligne-t-elle.
Pour la CCJP « la violence politique est contre-productive et risque réellement de rendre les processus électoraux chaotiques et stériles ».

Promouvoir un discours de paix


Au chapitre de recommandations, la CCJP invite « les dirigeants de tous les partis politiques à inculquer la discipline à leurs partisans et éviter d’utiliser un langage incendiaire et des discours haineux qui incitent à la violence politique ». D’autre part, elle demande au chef de l'Etat, Peter Mutharika, également président du Parti progressiste démocratique, parti au pouvoir, de prendre des mesures conséquentes en rapport avec la question de la violence politique.
Vu que l’insécurité devient récurrente, la CCJP appelle la police à interdire la mise en circulation des véhicules qui ne sont pas clairement identifiés.

 

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21 janvier 2019, 19:32