蜜桃交友

Par Jean-Pierre Bodjoko, SJ - Cité du Vatican

Le gouvernement burundais organise, le 17 mai 2018, un référendum pour amender la Constitution. Cette initiative n鈥檃 pas laissé les évêques burundais indifférents. Ces derniers ont en effet publié le 2 mai 2018, message dans lequel ils n鈥檕nt pas hésité à décrire la situation socio-politique qui règne dans un pays qui a connu, bien sûr un processus démocratique, dont notamment à base de l鈥橝ccord d鈥橝rusha (en Tanzanie). Mais ce processus, selon les évêques, est mis en épreuve depuis 2015: des divisions au sein des partis politiques, 鈥測 compris celui qui est au pouvoir鈥� ; des divisions au sein des associations, des organes du pays. Un problème réel pour la société burundaise et qui n鈥檃 pas encore trouvé solution car 鈥渓es efforts de dialogue qui devaient les rapprocher n鈥檕nt pas abouti鈥�.

Comme conséquence de ces divisions, le peuple burundais est disperé. Un bon nombre est exil et d鈥檃utres sont carrément refugiés.

En outre, notent les évêques burundais, la peur s鈥檈st installée chez la population. Une peur 鈥渃ausée souvent par le langage, l鈥檃ttitude et le comportement de certains Burundais qui usent de la violence ou abusent de l鈥檃utorité qu鈥檌ls détiennent鈥�. Cette peur qui oblige les gens à ne pas dire 鈥渙uvertement ce qu鈥檌ls pensent par crainte de représailles鈥�.

Pour les évêques, cette situation socio-politique a suscité en eux des inquiétudes en rapport avec l鈥檃mendement de la Constitution. D鈥檕ù leur conviction que 鈥渓e moment n鈥�était pas opportun pour amender la Constitution de manière profonde鈥�.

Cependant, devant l鈥�évidence, ils souhaitent que le 鈥渞éférendum se fasse dans la paix et la liberté.

Mgr Joachim Ntahondereye, évêque de Muyinga et président de la Conférence des Evêques Catholiques du Burundi, a bien voulu commenter leur communiqué au micro de Jean-Pierre Bodjoko: