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Le cardinal Krajewski aux fun¨¦railles de Daniel, un sans-abri, dans l'¨¦glise Saint Gr¨¦goire VII. Le cardinal Krajewski aux fun¨¦railles de Daniel, un sans-abri, dans l'¨¦glise Saint Gr¨¦goire VII. 

Daniel, de la rue aux ?¨¦clairs du Paradis?

Samedi 11 janvier, dans la paroisse romaine Saint Gr¨¦goire VII, a eu lieu le dernier adieu au sans-abri polonais qui a v¨¦cu autour du Vatican pendant une quinzaine d'ann¨¦es. La messe de fun¨¦railles a ¨¦t¨¦ c¨¦l¨¦br¨¦e par le cardinal Konrad Krajewski. ?Dans les yeux de Daniel?, la b¨¦n¨¦vole Maria Pia Zen, confie ?avoir vu les yeux de J¨¦sus?.

Benedetta Capelli - Cité du Vatican

À l¡¯occasion des funérailles du sans-abri Daniel, le cardinal Konrad Krajewski a dans son homélie parlé «d¡¯un homme qui avait de l'estime pour les volontaires et qui leur achetait de petits cadeaux». «Aujourd'hui, a-t-il déclaré, nous l'appelons "frère", parce qu'il fait partie de notre famille». Daniel, de nationalité polonaise, aux yeux bleus et à la barbe longue, était à la fois doux et têtu, avec un regard captivant, comme en témoignent ceux qui se sont occupés de lui, qui l'ont aimé, et qui ont pris soin de lui lors des derniers jours de sa vie.

Maria Pia Zen, sage-femme et bénévole de la paroisse Saint-Grégoire VII, a témoigné «d¡¯une personne lui ayant donné la possibilité de comprendre que lorsqu'on aime, on peut, et étonnamment, on parvient à faire toujours un pas de plus, qui ne vient pas de nous-même. Ce qui est beau pour ainsi dire: se laisser aller et exagérer en termes d'amour... Aimer, comme Jésus nous l'enseigne, ne déçoit jamais, et nous le rend au centuple».

Le don de Daniel

Aux médias du Vatican, Maria Pia a raconté avoir rencontré Daniel il y a quatre ans. Leur relation amicale a commencé spontanément avec «un sourire, une salutation». Elle se souvient de lui comme d'une personne peu bavarde, mais au fil du temps, tous deux se sont donné l'occasion de cultiver la fraternité, d'abord lors des tournées habituelles du mercredi que font les bénévoles de la paroisse Saint-Grégoire VII, puis au moment où Daniel en avait le plus besoin, lorsqu'il a été hospitalisé. De Daniel, elle se souvient d'une grande ténacité, de la détermination, par exemple, à sortir en fauteuil roulant. Une chose impossible pour un malade comme lui, mais facile, grâce à son entêtement. Maria Pia a eu l'impression de recevoir un plus grand cadeau: «Vivre le moment présent, et ne pas trop s'inquiéter de l'avenir. Faire confiance».

Les funérailles du sans-abri Daniel
Les funérailles du sans-abri Daniel

Le désir d'éternité

Vivre la vie telle qu¡¯elle se présente, c'est aussi savourer des «éclairs de paradis». «Chaque jour, le Seigneur me donnait des forces et capacités que je ne pensais pas avoir, je faisais tout naturellement, mais je le faisais grâce à un immense élan que je sentais venir de l'amour». Ces «moments de paradis, a ajouté Maria Pia, nous les avons aussi vécus avec d'autres volontaires, c'était comme si nous profitions de cette situation où il y avait manifestement de la souffrance, de la maladie, des problèmes de toutes sortes. J'ai tellement senti la présence du Seigneur. J'ai vraiment vu les yeux de Jésus dans les yeux de Daniel». «Il y a eu des moments intenses de prière où j'ai ressenti une joie indescriptible. Il y a également eu des moments de silence, où nous nous sommes regardés dans les yeux et où nous avons serré le chapelet. Il y a quelque chose qui va bien au-delà des capacités humaines, que le Seigneur vous donne, et qui vous récompense avec quelque chose d'éternel. J'ai vu l'éternité ou j'ai eu le désir de l'éternité». C'est le grand héritage de Daniel.

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13 janvier 2025, 16:12