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Ce sont des lettres ayant valeur d’accord international. Celles échangées les 11 et 17 janvier 1924 entre le nonce apostolique en France, Mgr Bonaventura Cerretti, qui deviendra cardinal l’année suivante, et le président du Conseil, Raymond Poincaré, ancien président de la République. Le Conseil d’État français considère ces textes comme un accord international liant la France et le Saint-Siège qui permet l’établissement d’une association diocésaine dans chaque diocèse, corrigeant ainsi un vide juridique né de la loi de 1905 portant sur la séparation des Églises et de l’État.

Cent ans plus tard, le cardinal Pietro Parolin, accompagné du nonce apostolique, Mgr Celestino Migliore, et en présence également du président de la conférence des évêques de France, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, participe à un colloque ce jeudi 16 janvier au Quai d’Orsay dédié à cet accord qui permit donc la création d’une association ayant pour objet l’exercice du culte, placée sous l’autorité de l’évêque et soumise à des statuts types. Les évolutions juridiques successives n’ont pas altéré leur conformité à la loi de 1905 comme l’a confirmé la Première ministre Elisabeth Borne en mars 2023.

Le chef du gouvernement français, François Bayrou, a voulu profiter de la venue du numéro deux du Saint-Siège pour le rencontrer. Le rendez-vous avec le Premier ministre aura lieu à l’hôtel de Matignon ce mercredi à 18h30. Il s’agira d’un entretien de travail précise le site du gouvernement. Par la suite, le cardinal Parolin se rendra au siège du ministère de l’Intérieur dont le titulaire, Bruno Retailleau, est également en charge des cultes. Enfin, le Secrétaire d'État s’entretiendra ce jeudi matin, au ministère des Affaires étrangères, avec le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot. Aucun ordre du jour n’a été publié mais lors de ces entretiens diplomatiques, les sujets internationaux d’intérêt commun sont souvent abordés. En l’occurrence, il pourrait être question du Liban, de la Terre Sainte et de l’Ukraine. Aucune mention des sujets plus spécifiquement français comme la fin de vie, qui pourrait être de nouveau discutée au Parlement dans les prochaines semaines, n’a été faite.