À l’ONU, le Գ-è réaffirme son engagement à nourrir une culture de la paix
Myriam Sandouno – Cité du Vatican
"Cultiver et nourrir la culture de la paix pour les générations présentes et futures", ce thème était au cœur du Forum de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations unies sur la culture de la paix. Ce fut l’occasion pour le Saint-Siège, ce vendredi 2 août, de «réaffirmer son engagement à cultiver et à nourrir une culture de la paix», en «s’appuyant sur les domaines d'action décrits dans la Déclaration, qui constituent une base solide pour favoriser une culture de la paix à tous les niveaux de la société».
Mgr Gabriele Caccia, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies à New York, s’est félicité de la tenue de ce Forum, vingt-cinq ans après l'adoption de la Déclaration et du Programme d'action sur une culture de la paix.
Remontant le temps, il n’a pas manqué de rappeler qu’il y a plus de 60 ans, le pape Jean XXIII consacrait une à la promotion de la cause de la paix: Pacem in Terris. «Il s'agissait, et il s'agit encore aujourd'hui, d'un plaidoyer convaincant en faveur de l'établissement de la paix», a-t-il souligné, précisant en effet que «ce concept de paix se résume en quatre mots: vérité, justice, charité et liberté».
Vérité et dignité humaine
Dans la quête de la culture de la paix, «il est impératif de reconnaître la dignité inhérente à chaque individu», a affirmé le représentant du Pape François. Le Saint-Siège a ainsi rappelé que c'est au sein de la famille, en particulier dans le processus d'éducation, que les enfants acquièrent une compréhension de la dignité humaine commune inhérente à Dieu, cultivent leurs capacités et se préparent à évoluer dans leur vocation distincte et individuelle.
Justice sociale et économique
Abordant la question de justice, Mgr Caccia a fait comprendre que la recherche de la paix est subordonnée à l'établissement de la justice. D’où l’importance de promouvoir la justice sociale et économique en s'attaquant aux problèmes de la pauvreté, de la faim et de l'inégalité.
Charité et mondialisation
Et si la mondialisation a conduit à «un certain nombre de développements positifs», il est cependant «évident que ces progrès n'ont pas été répartis de manière égale», a-t-il fait remarquer. À l'ère de la globalisation, «certains sont devenus des "citoyens du monde", tandis que beaucoup d'autres sont devenus des "citoyens de nulle part", comme le montre le phénomène de la migration», a poursuivi l'observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies. Il a estimé que pour parvenir à une mondialisation pacifique, il est nécessaire d'encourager une solidarité mondialisée.
La liberté
De la vérité à la charité, en passant par la justice, Mgr Caccia a également lié le concept de la paix à la liberté: «une condition fondamentale pour le développement de la personne humaine». Pour lui, il est impératif que les individus puissent exprimer librement leur religion ou leurs croyances, poursuivre leurs aspirations et participer à la société afin d'établir une culture de la paix. Néanmoins, a-t-il ajouté, cette liberté ne doit pas être interprétée comme la poursuite individualiste d'intérêts égoïstes. Il s'agit plutôt de la liberté d'aimer et de se donner aux autres au service du bien commun.
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