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Stanislas Kambashi, SJ – Cité du Vatican

Le cardinal Pietro Parolin séjourne depuis le 7 décembre à Dakar, la capitale sénégalaise, pour la consécration du Sanctuaire marial national Notre-Dame-de-la-Délivrande de Popenguine. Le secrétaire d’État du Saint-Siège l’avait annoncé sur son compte X (ex-Twitter). La cérémonie de consécration a eu lieu ce samedi 9 décembre à Popenguine, village situé sur la Petite-Côte au Sénégal, à 70 km de Dakar. Avant cette célébration, le cardinal Parolin a fait une déclaration devant la presse sénégalaise. Il a notamment souligné les bonnes relations bilatérales qui lient le Saint-Siège et le Sénégal, ainsi que les valeurs que prônent et partagent les deux Etats, pour le bien du peuple sénégalais.

60 ans d’excellentes et fructueuses relations diplomatiques

Dans sa déclaration, le Secrétaire d’État du Saint-Siège a fait part de sa joie de la rencontre bilatérale avec les membres du gouvernement sénégalais. Il a transmis, de la part du Pape François, les v?ux de paix et de fraternité aux autorités et au peuple entier de ce pays ouest-africain. Le cardinal Parolin a loué les «excellentes et fructueuses relations diplomatiques» qu’entretiennent les deux Etats depuis plus de 60 ans, «fondées sur le respect mutuel, la tolérance et la fraternité, mais aussi à travers une action commune centrée sur la dignité et le bien de chaque personne, notamment les plus vulnérables, et sur ses besoins, exigences et attentes matériels et spirituels».

Devant la presse sénégalaise, le cardinal Parolin a renouvelé publiquement, au nom du Pape François et de toute l’Eglise catholique du Sénégal, la ferme volonté de travailler ensemble avec l’Etat sénégalais, pour une coexistence toujours plus pacifique et juste de tous. Pour ce faire, il a rassuré de la collaboration du Saint-Siège pour le bien commun de tous dans un esprit de respect mutuel, dans la promotion et la mise en pratique des valeurs comme le dialogue, l'amitié et la coopération interreligieuse.

Le respect de la dignité humaine et des droits fondamentaux, base solide d’une société juste

S’exprimant sur les objectifs communs sur lesquels travaillent les deux Etats sur le plan international, le cardinal Parolin a parlé de «la noble cause de la paix et de la justice dans le monde», du souci du sort de l’humanité et de la stabilité, dans les pays du continent africain comme ailleurs, ainsi que «la recherche permanente d'un dialogue sincère et fraternel pour trouver des solutions pacifiques et justes aux conflits internationaux en cours». Pour que tout ceci soit juste, le Secrétaire d’Etat du Saint-Siège a souligné la nécessité d’une société juste et fonctionnelle, respectueuse de la dignité humaine et des droits fondamentaux des différentes communautés et de chaque individu.

Migrations, réchauffement climatique, paix au Sahel

Le Secrétaire d’Etat du Saint-Siège a aussi abordé quelques questions brulantes de ces dernières années, comme celles liées aux migrations, au réchauffement climatique et à la paix globale, et notamment au Sahel. Les deux Etats, a-t-il indiqué, sont préoccupés par «tout ce qui touche au réchauffement climatique et à la question connexe de la juste répartition de l’eau». Le Vatican et le Sénégal ont, toutefois, «confiance aux efforts de l’hydro-diplomatie internationale» dans la recherche des justes solutions, a-t-il indiqué. Seule «une gestion responsable de notre maison commune est pour tous la garantie de la survivance et de l'avenir de l'humanité», a-t-il insisté.

Les lieux de culte de l’Eglise catholique inscrits dans le projet de modernisation des cités religieuses

Avant de conclure son discours, le Secrétaire d’Etat du Saint-Siège a prononcé des mots de remerciement à l’endroit du Chef de l’Etat sénégalais, pour l’attention que le gouvernement prêtre au travail de l’Eglise catholique dans les secteurs de l’éducation et de la santé en faveur de son peuple. Il a aussi exprimé sa gratitude «pour avoir accepté d’inscrire les Sanctuaires mariaux nationaux et diocésains, les lieux de culte de l’Eglise catholique, dans le projet de modernisation des cités religieuses». Le représentant du Pape a souligné l’espoir qui l’habite pour la poursuite de ces liens d’amitié entre l’Eglise et l’Etat, à travers l’ouverture «à la connaissance réciproque et à la collaboration, de telle sorte que puisse grandir et s’affermir cette généreuse confiance mutuelle qui nous unit».

Au nom de la foi en Dieu, qui est Amour et miséricorde, le cardinal Parolin a terminé en appelant les sénégalais à dépasser toutes les adversités et les divisions qui peuvent les menacer, en les surmontant par la recherche de la fraternité universelle.