Synode: ?L'?glise est belle quand elle fait de la place ¨¤ chacun?
Alessandro Di Bussolo - Cité du Vatican
La véritable beauté de l'Église catholique «devient évidente lorsque ses portes sont ouvertes et accueillent les gens. Nous espérons que le Synode nous aidera à les ouvrir encore plus». C'est ainsi que le cardinal Joseph William Tobin, archevêque de Newark, a décrit le thème du deuxième module de l'Instrumentum laboris "Une communion qui rayonne. Comment être plus pleinement signe et instrument de l'union avec Dieu et de l'unité du genre humain", thème de la discussion dans les cercles mineurs du Synode sur la synodalité lundi après-midi et mardi 10 octobre matin. L'archevêque américain s'est exprimé lors du point presse de ce mardi portant sur les travaux de l'Assemblée synodale, et animée par le président de la commission pour l'Information, Paolo Ruffini, préfet du dicastère pour la Communication.
Confrontation dans les cercles mineurs sur le deuxième module
Au sein des cercles mineurs, les pères et mères synodaux ont discuté d'éducation, d'environnement, de multiculturalisme et de la marche avec les marginaux et les migrants. Les cercles, dans lesquels les membres de l'assemblée se sont insérés selon leur libre choix, sur la base du thème traité, ont discuté, a rapporté Paolo Ruffini, des sous-sections du document B, consacré à la communion, et présenteront les sujets discutés en groupes resteints lors de la cinquième congrégation générale mardi après-midi, et lors des sixième et septième congrégations demain.
Paolo Ruffini: un grand partage entre tous les participants
Stimulé par les questions des journalistes, le préfet a souligné qu'au cours de ce Synode, les membres ont beaucoup plus d'occasions de s'exprimer, en particulier dans les cercles mineurs. «Il y a un grand partage entre tous les participants, selon mon expérience personnelle, a-t-il dit, qui a commencé avec la retraite pré-synodale». Et le cardinal Tobin, répondant à une question sur le fait que l'assemblée était «pilotée d'en haut», s'est dit «confiant, parce que les choses ne nous viennent pas d'en haut, mais c'est un processus qui part de la base, de l'implication du Peuple de Dieu, et qui arrive au sommet. Je ne me sens ni contraint ni menotté».
S?ur Echeverri: nous écoutons le cri des pauvres
Outre le cardinal Tobin, religieux rédemptoriste et membre du Conseil ordinaire du Secrétariat du Synode, s?ur Gloria Liliana Franco Echeverri, religieuse colombienne de l'Ordre de la Compagnie de Marie Notre-Dame, présidente de la Confédération latino-américaine des religieux (Clar) et témoin du processus synodal, a participé à la réunion d'information. Comme à l'accoutumée, Sheila Leocádia Pires, secrétaire de la Commission d'information pour le Synode, a également pris la parole. La religieuse colombienne a souligné que parmi les participants à la XVIème Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, il y a un désir de vivre comme Jésus «qui humanise, qui dignifie, qui inclut, un Jésus qui ouvre la porte à l'autre». Dans un processus «qui envisage une méthode différente, en commençant par la conversion dans l'Esprit». Réunis en cercles mineurs, poursuit-elle, «nous reconnaissons précisément cette dignité commune, une dignité qui naît du respect, de la communion, de la reconnaissance mutuelle». Dans les discussions engagées «résonne dans nos c?urs l'appel à écouter le cri des pauvres. À notre table, le visage des pauvres, la migration, la traite des êtres humains, l'exclusion sociale dans les périphéries ont résonné avec force».
Le charme du dialogue dans la multiculturalité
Le cardinal américain, qui fait partie du même cercle que s?ur Echeverri, a expliqué qu'avec eux discutent une jeune femme de Russie, une mère d'Ukraine et un pasteur pentecôtiste du Ghana, un théologien de Malaisie et le coordinateur de Singapour. «C'est une situation optimale pour moi, a-t-il commenté, d'être dans un groupe aussi diversifié et d'être capable d'écouter les autres». C'est fascinant pour lui, alors qu'il a grandi à Détroit dans un environnement multiculturel et qu'il a vécu, en tant que prêtre depuis 45 ans, «dans des cultures qui n'étaient pas les miennes, du moins celle dans laquelle j'ai été élevé». Il a décrit ce Synode comme «le plus diversifié auquel j'ai jamais participé».
«L'option de l'Église est la fraternité»
Le cardinal Tobin a également fait part d'une expérience pastorale concrète, l'accueil dans la cathédrale de Newark d'un «pèlerinage de personnes qui se sentaient marginalisées en raison de leur orientation sexuelle». Il s'agit là, a-t-il dit, d'une expérience d'Église ouverte. Et il a conclu que dans un monde «caractérisé par un nationalisme d'exclusion, par la xénophobie», dans lequel «il y a des dirigeants qui s'engagent à construire des frontières», l'option de l'Église est celle «de la fraternité, de la synodalité, l'option qui nous permet de comprendre que nous sommes tous frères et s?urs». Dans une Église où tous se considèrent comme des frères et des s?urs, il y a de la place pour tout le monde, a-t-il conclu.
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