Mgr Gallagher: la paix entre Isra¨¦liens et Palestiniens profiterait ¨¤ tous
Pope
La situation dans les territoires où l'État d'Israël et l'État de Palestine sont aujourd¡¯hui présents, ne laisse pas le Saint-Siège indifférent. Ses «intérêts dans cette région se concentrent essentiellement sur deux aspects: l'existence des lieux Saints du Seigneur Jésus, confiés par les papes à la Custodie des Frères Mineurs il y a plus de 600 ans; et surtout la présence ininterrompue et constante de la communauté chrétienne depuis 2000 ans», a souligné Mgr Paul Richard Gallagher.
La paix entre Israéliens et Palestiniens
En effet, le Saint-Siège reste «fermement convaincu» que «la paix entre Israéliens et Palestiniens», et plus généralement dans la région, «profiterait à l'ensemble de la communauté internationale». D¡¯où son engagement, comme il en a toujours été, à «accueillir toute initiative de paix, à condition qu'elle ne porte pas préjudice aux populations locales ou aux revendications légitimes des Israéliens et des Palestiniens», affirmé le secrétaire du Saint-Siège pour les Relations avec les États et les organisations internationales.
Ces derniers - il faut le reconnaître honnêtement - sont aujourd'hui dans une position très faible, à la fois en raison de problèmes de gouvernance interne et de l'attitude de plus en plus autoritaire et militairement invasive de l'État d'Israël, a-t-il relevé.
Le statut de l'administration de Jérusalem
Lors de cette réunion coparrainé par le Royaume d'Arabie saoudite, la Ligue des États arabes, l'Union européenne, la République arabe d'Égypte et le Royaume hachémite de Jordanie, Mgr Gallagher a déploré que le conflit israélo-palestinien fasse toujours l¡¯objet de débats, «30 ans après la signature des accords d'Oslo, le 13 septembre 1993, qui laissaient entrevoir ce que serait la solution des deux États pour les deux peuples».
Il a particulièrement insisté sur le statut et l'administration de Jérusalem, «un point de désaccord central qui doit être abordé afin de parvenir à une paix stable et durable», expliquant que le Saint-Siège considère la ville sainte «non pas comme un lieu de confrontation et de division, mais comme un lieu de rencontre», où les chrétiens, les juifs et les musulmans peuvent vivre ensemble dans le respect et la bonne volonté. Mgr Gallagher a donc réitéré le soutien du Saint-Siège, à un «statut spécial» internationalement garanti pour Jérusalem, qui pourrait préserver et promouvoir le caractère multireligieux spécifique de la ville, sa dimension spirituelle, son identité unique et son patrimoine culturel.
«Il est évident que cette ville est très importante pour nous, chrétiens, ainsi que pour les juifs et les musulmans, qui la considèrent tous comme la ville sainte», a-t-il déclaré.
L'ntolérance contre des chrétiens
Mgr Paul Richard Gallagher n¡¯a pas caché sa tristesse de constater des «actes d'intolérance à Jérusalem, tels que ceux perpétrés récemment par certains extrémistes juifs contre des chrétiens». De tels actes, a-t-il suggéré, doivent être clairement condamnés par tous les gouvernements, en premier lieu le gouvernement israélien, poursuivis par la loi et empêchés à l'avenir par l'éducation à la fraternité.
Le Saint-Siège promeut l'idée d'un statut spécial depuis des années, car il est fermement convaincu que quiconque administre la ville de Jérusalem doit adhérer aux principes internationalement garantis, tels que: l'égalité des droits et des devoirs des fidèles des trois religions monothéistes (chrétiens, juifs et musulmans), la garantie absolue de la liberté de religion, d'accès et de culte dans les lieux saints.
Les appels au dialogue du Saint-Père
Dans son intervention, il est également est revenu sur les appels répétés du Pape à un dialogue direct entre Israéliens et les Palestiniens, en abordant chacune des questions qui se sont compliquées au fil des ans, même celles qui semblent ne pas avoir de solution claire.
Il y a presque dix ans, le 8 juin 2014, le président israélien de l'époque, Shimon Peres, et le président palestinien, Mahmoud Abbas, se sont rencontrés au Vatican pour prier ensemble pour la paix. Ils ont, avec le Pape François, planté un olivier dans les jardins du Vatican. Après cette rencontre, «il me semble qu'il n'y a pas eu d'autres réunions de haut niveau similaires». Néanmoins, «nous continuons à arroser cet olivier, en attendant que les présidents des deux États, accompagnés de leurs gouvernements, reviennent pour récolter les fruits de la paix», a souhaité Mgr Gallagher.
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