Quatre rencontres entre foi et culture sur l'histoire de saint Pierre
Paolo Ondarza - Cité du Vatican
«Que la basilique Saint-Pierre rencontre le monde et s'ouvre au monde». C'est dans cet espoir que le cardinal Mauro Gambetti, archiprêtre de la basilique Saint-Pierre et vicaire général du Pape François pour l'État de la Cité du Vatican, a présenté ce 20 octobre le cycle "Lectio Petri" qui débutera, avec la première des quatre rencontres, le mardi 25 octobre à 18h30.
Un personnage fascinant et complexe
Le cardinal Gianfranco Ravasi, président émérite du conseil pontifical de la Culture et fondateur du Parvis des Gentils, commentera certains des passages les plus significatifs de l'Évangile décrivant l'apôtre et sa vocation. Le thème de la rencontre est: «La vie de saint-Pierre. La suite, les larmes et le martyre». Pierre, a expliqué le cardinal, est un personnage fascinant et complexe, et c'est ainsi qu'il apparaît même dans les Évangiles, avec ses faiblesses et ses fragilités. Son histoire est parsemée de moments différents, que l'on pourrait presque définir comme des «phases», les mêmes qu'un croyant peut traverser aujourd'hui: la vocation, la crise qui a conduit à la trahison, puis la conversion et la réhabilitation finale. C'est un personnage quelque peu moderne qui mérite d'être exploré en profondeur. Ce n'est pas seulement l'histoire d'un personnage auréolé, mais celle d'une personne qui traîne sa faiblesse avec elle.
Acteur et musique
L'actrice italienne Alba Rohrwacher, internationalement connue et appréciée, lira les passages de l'Évangile traitant des thèmes de la primauté de Pierre, du reniement et de l'apparition de Jésus sur le rivage de la mer de Galilée. La soirée sera enrichie par la prestation musicale d'un quatuor à cordes avec les pièces Ave Verum Corpus de Mozart, Cantate Domino de Händel, Adagio du Concerto en do mineur pour hautbois et cordes d'Alessandro Marcello.
Une Église ouverte à tous
Le cardinal Mauro Gambetti aura la tâche d'introduire et de conclure le cycle "Lectio Petri". «Nous regardons le premier des Apôtres», commente-t-il, «avec gratitude et révérence, pour avoir traversé la Méditerranée et être arrivé à Rome, dans la ville que le poète Tibulle appelait "éternelle", et avoir témoigné de son amour pour Jésus». Pierre a suivi le Maître, devenant semblable à lui en tout. Il a légué le mandat d'être le fondement de l'Église, qui va à la rencontre de tous les peuples et de toutes les cultures pour construire ensemble la fraternité universelle. Cet héritage est gardé par la tradition apostolique, qui est ininterrompue jusqu'à ce jour. À la lumière de la foi de Pierre, «nous voulons éclairer le visage de "notre" Église et mieux comprendre le chemin que, du Concile Vatican II au Pape François, le Magistère indique à tous les peuples pour ce troisième millénaire».
Les théologiens dans le dialogue ?cuménique
Quatre rendez-vous en tout sont prévus. Après la première rencontre, des théologiens catholique, protestant et orthodoxe échangeront mardi 22 novembre sur le thème de la primauté pétrinienne: "Sur cette pierre, je bâtirai mon Église". Les noms des intervenants ne sont pas encore connus. Le cardinal Ravasi a fait savoir qu'il avait invité le théologien et le pasteur Paolo Ricca.
Pierre, entre foi et culture
La "Lectio Petri" du 17 janvier, aura elle pour thème central "Donner un sens à l'espérance qui est en nous", l'accent étant mis sur la figure du saint dans l'histoire et la culture. Une fois encore, le cardinal Ravasi prendra la parole pour commenter les deux Lettres de Pierre, et quelques passages de la Lettre de Pline, l'une des plus anciennes sources décrivant la vie des premiers chrétiens. Les conclusions seront confiées au professeur Giuliano Amato, président émérite de la Cour constitutionnelle italienne et président de la fondation Parvis des Gentils, avec une réflexion sur le rapport entre foi et société.
Des témoins, comme Pierre
La revue se conclura, le 7 mars prochain, par la "Lectio Petri" «Quo vadis» avec la contribution de personnalités du monde de la culture pour raconter comment la figure de Pierre a traversé les siècles dans les arts, la littérature et la musique. «Nous commencerons par quatre rendez-vous», affirme le cardinal Gambetti, soulignant son désir de présenter à nouveau de manière cyclique ces itinéraires de l'art et de la foi. «Garder la tombe de Pierre stimule et met au défi, explique-t-il. Pierre est un missionnaire à imiter: en effet, sa figure nous dit que le divin peut aussi se manifester au monde à travers notre pauvre témoignage».
Deux chemins d'accès à la basilique sont à l'étude
En marge de la présentation, répondant aux questions des journalistes, le cardinal archiprêtre de la basilique Saint-Pierre a expliqué qu'un projet visant à faciliter une voie d'accès plus rapide à la basilique pour ceux qui souhaitent y entrer uniquement pour prier est en cours. «D'ici la fin de l'année, nous allons commencer cette expérimentation, en doublant les itinéraires nous verrons comment se composent les deux flux de touristes et de fidèles. Nous avons compté les admissions depuis juin dernier et elles n'ont jamais été inférieures à 47 000 par jour. Sans doute l'aspect touristique a-t-il une prévalence, mais il y a beaucoup de gens qui viennent pour la prière».
La statue de Saint-André Kim
Le cardinal Mauro Gambetti a également confirmé qu'une statue du martyre coréen Saint-André Kim Taegon sera placée dans l'une des niches qui longent la basilique: ce sera la première d'une série de sculptures dédiées à des saints représentant des pays, des peuples et des zones géographiques variés.
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