Irak, Syrie: les ONG catholiques au Vatican pour se coordonner
Entretien réalisé par Delphine Allaire ¨C Cité du Vatican
Sous l¡¯égide du dicastère pour le service du Développement humain intégral, cette rencontre en ligne rassemblera plus de 50 organismes de charité catholiques, des représentants d¡¯épiscopats locaux, des religieux, et les nonces apostoliques concernés. De même que les sommités vaticanes, telles que Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les relations avec les États; le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Églises orientales; le cardinal Peter K.A. Turkson, préfet du Dicastère pour le service du développement humain intégral. Un message vidéo du Souverain pontife est attendu pour inaugurer la rencontre.
L¡¯objectif de cette réunion est de centraliser et coordonner l¡¯action de l¡¯Église en Irak, en Syrie et dans les régions limitrophes, afin d¡¯offrir «plus d¡¯efficacité et de visibilité humanitaire».
L¡¯urgence et le long-terme
Par là-même, il s¡¯agit, selon Aloysius John, secrétaire général de Caritas Internationalis, qui participe à la rencontre, de «témoigner de la souffrance de ces deux peuples laissés pour compte», et qui font part de nombreuses similarités. Les biens les plus rudimentaires, tels que la nourriture, les produits d¡¯hygiène ou l¡¯accès à l¡¯eau potable, y font défaut.
Deux pays, où «la capillarité de l¡¯Église» en matière d¡¯action humanitaire est aussi visible à tous les niveaux, et pour toutes les confessions religieuses, relève Aloysius John; toutes les ressources des organisations catholiques étant placées au service des Églises locales.
Les sanctions internationales, frein à l'humanitaire
La Syrie, où vingt-deux membres de Caritas sont en poste -et sept au Liban en suivi de proximité- est par exemple aujourd¡¯hui confrontée à trois problèmes selon lui: la guerre, la violence qui continue entraînant l¡¯exil, cultivant la peur dans le pays; l¡¯embargo économique imposé de l¡¯extérieur, empêchant de dignes salaires; et enfin, la pandémie de Covid-19 venue se greffer au marasme existant.
L¡¯hiver approchant et Noël arrivant, l¡¯urgence se fait donc plus prégnante. Aloysius John réclame ainsi une nouvelle fois la levée des sanctions internationales en Syrie, car elles sont «des obstacles à l¡¯action humanitaire», qui devient «de plus en plus difficile à conduire» les années passant, observe-t-il. Espérant leur levée immédiate pour alléger la souffrance de la population dans ce berceau du christianisme.
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