Condamnation canonique de l'archev¨ºque de Guam
Le tribunal apostolique de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, composé de cinq juges, a émis sa sentence de première instance, en le déclarant coupable de certaines des accusations, et en lui imposant les peines de cessation de ses fonctions et l¡¯interdiction de résidence dans l¡¯archidiocèse de Guam.
Cette sentence demeure susceptible d¡¯un éventuel recours, qui provoquerait la suspension de ces peines. En cas de jugement en appel, elles deviendraient définitives et effectives.
L¡¯archidiocèse de Guam, territoire recouvrant une importante base militaire américaine au c?ur de l¡¯Océan Pacifique, est en crise depuis les accusations de mauvaise gestion et d¡¯abus sexuels visant Mgr Apuron, 72 ans, un religieux franciscain qui est archevêque de Guam depuis 1986. Devant le refus de Mgr Apuron de démissionner, le Vatican a choisi de le mettre sous tutelle.
Le gouvernement effectif du diocèse a ainsi été assuré de juin à octobre 2016 par Mgr Savio Ton Ha-fai, nommé administrateur apostolique de ce territoire américain du Pacifique alors qu¡¯il était secrétaire de la Congrégation pour l¡¯Évangélisation des Peuples (il est devenu, depuis, nonce apostolique en Grèce). Depuis octobre 2016, bien que Mgr Apuron, qui refuse de démissionner, soit resté archevêque en titre, l¡¯administration du diocèse est assuré par son coadjuteur, Mgr Michael Jude Byrnes, qui était auparavant évêque auxiliaire de Detroit. Il lui succèdera automatiquement si Mgr Apuron est démis de ses fonctions.
Ce procès est considéré comme la première application du décret publié en juin 2016 par le Pape François qui prévoyait la possibilité de relever un évêque de ses fonctions pour «fautes graves», notamment en cas de «négligence des évêques dans l¡¯exercice de leur fonction, en particulier vis-à-vis des cas d¡¯abus sexuels commis par des mineurs et des adultes vulnérables».
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