Des orphelines ukrainiennes ont rencontr¨¦ le Pape Fran?ois
Salvatore Cernuzio - Cité du Vatican
Sa poupée «Vilna» («libre», ndlr), Veronika l¡¯a offert au Pape François. Originaire de Kharkiv, cette jeune fille de 18 ans a failli mourir lors d¡¯un bombardement russe. Elle a cousu sur sa poupée l¡¯éclat de bombe passé tout près de son c?ur, peu de temps après avoir été soignée par le biais d'une filière ouverte par le cardinal Matteo Zuppi.
Elle a été reçue ce mercredi 5 février par le Pape François dans le petit salon tout proche de la salle Paul VI, avec un groupe d'orphelins ukrainiens, regroupant des adolescentes et de jeunes filles âgées de 6 à 19 ans.
«Ils ont tous perdu leurs parents, mais aussi leur liberté, ils ont perdu les couleurs de la vie et sont contraints de vivre dans des bunkers et des orphelinats», a déclaré aux médias du Vatican Claudia Conte, présente à l'audience papale et représentante en Italie de l'association Memoria Viva. Cette association veut maintenir vivante la mémoire du passé, en s'adressant d¡¯abord aux jeunes. Par exemple, en les appelant à s'engager à recueillir des témoignages de ceux qui ont vécu l'horreur (de la Shoah aux conflits récents) et à transmettre leur expérience à l'avenir.
«Comme des petites s?urs...»
Le Pape a accueilli le cadeau de ce matin avec un sourire, le même qu'il a réservé à chacun des invités, tous vêtus d'habits traditionnels, qui arboraient également le drapeau ukrainien.
Dès le début de l'invasion de l'Ukraine, l'association a été parmi les premières à apporter de l'aide: immédiatement aux frontières polonaise et roumaine, puis à Lviv, Mykolaiv, Kiev, mais aussi dans les zones dévastées comme Bucha, Odessa, Zaporizhzhia, Dnipro. «Nous avons organisé 54 camions, des bus, des camionnettes, des chariots, tout ce qui pouvait transporter des produits de première nécessité, des médicaments, des couvertures, de la nourriture», explique Claudia Conte, qui souligne que l'aide humanitaire a permis d'établir des relations étroites avec ces jeunes filles et ces enfants pour qui la guerre a rompu tout lien familial. «Elles sont comme des petites s?urs pour moi», poursuit-elle
Communiquer le bien
Après ce passage à Rome, les jeunes filles retourneront en Ukraine, dans des lieux de souffrance, atténuée toutefois par le soutien de Memoria Viva et de ses bénévoles. «Nous devons communiquer parce que dans ce monde, il y a un risque que seul le mal fasse du bruit. Au contraire, il est important de raconter des choses positives, car elles transmettent de l'espoir et de l'émulation», souligne Claudia Conte.
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