Raconter le bien, contre le d¨¦sespoir et la d¨¦sinformation
Lorena Leonardi - Cité du Vatican
Le Pape a conduit les participants, qui prennent part à partir du lundi 27 janvier et jusqu'à mercredi 29 à la Conférence internationale des communicateurs institutionnels catholiques dans le cadre du Jubilé de la communication, à une réflexion «sur la manière concrète» dont nous communiquons, sur la façon dont nous semons «l'espérance au milieu de tant de désespoir», sur la façon dont on soigne «le virus de la division» et sur la question de savoir si l'Église n'est pas communiquée uniquement selon «les règles du marketing d'entreprise».
François a également posé une série de questions dans une sorte d'examen de conscience bruyant: «Savons-nous témoigner que l'histoire de l'humanité ne s'est pas terminée dans une impasse? Et comment indiquer une perspective différente vers un avenir qui n'est pas déjà écrit? J'aime bien cette expression écrire l'avenir. C'est à nous d'écrire l'avenir».
Au-delà du banal, des préjugés et des stéréotypes
«La communication chrétienne», a expliqué François, «consiste à montrer que le Royaume de Dieu est proche», comme «un miracle qui peut être expérimenté par chaque personne, par chaque peuple» et qui doit être raconté «en offrant les clés pour regarder au-delà du banal, au-delà du mal, au-delà des préjugés, au-delà des stéréotypes, au-delà de soi-même. Le Royaume de Dieu est au-delà de nous» et vient «même à travers notre imperfection.»
Ce qui, pour les présidents des commissions épiscopales pour la communication et les directeurs des bureaux de communication, est «un service institutionnel, est aussi la vocation de tout baptisé», a précisé le Souverain pontife: «Chaque chrétien est appelé à voir et à raconter les histoires de bien que le mauvais journalisme prétend effacer en ne donnant de la place qu'au mal.»
Toujours communiquer, en impliquant tout le monde
L'exhortation de François n'est pas de cacher le mal - qui existe -, mais «il doit bouger, générer des questions et des réponses»: «Pour cela, votre tâche est grande et vous demande de sortir de vous-même, de faire un travail symphonique, en impliquant tout le monde, tout le monde, en valorisant les vieux et les jeunes, les femmes et les hommes; avec toutes les langues, avec des mots, de l'art, de la musique, de la peinture, des images. Toujours communiquer.»
Le Pape a ensuite insisté sur l'originalité de l'acte de communication: «Lorsque nous communiquons, nous sommes créateurs de langues, de ponts. Nous sommes les créateurs, et nous transmettons l'harmonie», «une alternative concrète aux nouvelles tours de Babel», où «tout le monde parle et ne se comprend pas».
Des réseaux contre la désinformation
François a invité aussi à réfléchir sur le mot «réseau», a-t-il rappelé, avant les mots sociaux, «les filets des pêcheurs, et l'invitation de Jésus à Pierre à devenir pêcheur d'hommes: à se mettre en réseau, donc, et à mettre en réseau les compétences, les connaissances, les contributions, afin de pouvoir informer de manière adéquate et d'être ainsi tous sauvés de la mer du désespoir et de la désinformation».
En conclusion, l'espoir que la communication catholique ne soit pas seulement pour les catholiques, «une enceinte où l'on s'enferme, une secte où l'on parle entre soi», mais plutôt «un lieu accueillant de vraies relations» et «l'espace ouvert d'un témoignage qui sait écouter et intercepter les signes du Royaume»
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