´¡²Ô²µ¨¦±ô³Ü²õ: s¡¯ouvrir ¨¤ une relation d¡¯esp¨¦rance avec le Christ, la lumi¨¨re du monde
Christian Losambe, SJ ¨C Cité du Vatican
Présidant la prière mariale de l¡¯Angélus, l¡¯évêque de Rome s¡¯est appuyé sur l¡¯Évangile de la liturgie d¡¯aujourd¡¯hui (Mc 10, 46-52), qui nous raconte comment Jésus a guéri un homme de la cécité. Il s¡¯agit d¡¯un pauvre mendiant, Bartimée, que la foule ignore dans la rue, «car ces gens n¡¯ont pas d¡¯yeux pour cet aveugle, aucun regard, aucun sentiment de compassion», a fait remarquer François. Bartimée non plus ne voit pas, a-t-il ajouté, mais il entend et est entendu. «Il crie, il crie fort: ¡®Fils de David, aie pitié de moi !¡¯».
Décrivant cette scène, le Pape s¡¯est arrêté sur la réaction de Jésus, diverse de celle des autres, qui se met à la disposition de Bartimée et lui demande: «Que veux-tu que je fasse pour toi?». Cette question, devant un aveugle, semble être une provocation, a-t-il souligné, «mais c¡¯est plutôt un test». Jésus lui demande, en effet, qui il cherche vraiment et pour quelle raison: «Qui est pour toi le «Fils de David»? C'est ainsi que le Seigneur commence à ouvrir les yeux de l'aveugle, a expliqué François, invitant les milliers de fidèles et pèlerins rassemblés place Saint-Pierre à considérer trois aspects de cette rencontre, qui devient un dialogue: «le cri, la foi, le chemin».
La confiance qui sauve
Tout d'abord, le Saint-Père a fait mention du cri de Bartimée, qui n'est pas seulement un appel à l¡¯aide, mais surtout «une affirmation de soi». L'aveugle dit: «J'existe, regarde-moi. Je ne vois rien, Jésus. Me vois-tu?». Oui, Jésus voit le mendiant, a affirmé le Souverain pontife, et il l'entend, avec les oreilles du corps et avec celles du c?ur. Cette affirmation, a-t-il poursuivi, mène au deuxième point: la foi. «Va, ta foi t'a sauvé», dit Jésus. Bartimée voit parce qu'il croit; «le Christ est la lumière de ses yeux».
Le Pape François a ainsi expliqué que le Seigneur observe comment Bartimée le perçoit, dans l'obscurité de sa vie, pauvre et aveugle. «L'Évangile nous dit qu'il laisse son manteau, le dernier bien qu'il possédait, pour aller vers Jésus», a-t-il ajouté, précisant que c¡¯est cette confiance qui sauve l'aveugle, «parce qu'elle est une relation d'espérance avec le Christ, la lumière du monde».
Nous sommes des mendiants du salut
Enfin, le dernier aspect de cette rencontre est le chemin. Bartimée, guéri, «suivait Jésus sur le chemin», a repris le Saint-Père, soulignant que «le Seigneur lui ouvre le chemin et assure son pas». Ainsi, a-t-il renchéri, «l'homme qui demande miséricorde reçoit une grâce surabondante: l'aveugle retrouve non seulement la vue, mais aussi le sens de la vie, en suivant Jésus».
Au nom de Bartimée, l¡¯évêque de Rome a invité les fidèles à substituer le leur, «car nous sommes des mendiants du salut». Le salut de la douleur, du péché, de la guerre, de la mort. Éclairés par notre rencontre avec Jésus, François les a également invités à se demander: «est-ce que je vois mon frère qui mendie sur le chemin? Est-ce que je reconnais que je suis moi-même un mendiant devant le Seigneur ? Est-ce que je cherche avec confiance la miséricorde de Dieu, qui a toujours pitié de moi?». Il a conclu son exhortation en demandant aux fidèles et pèlerins rassemblés place Saint-Pierre de prier ensemble Marie, aurore du salut, «pour qu¡¯elle garde notre chemin dans la lumière du Christ».
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