Sainte-Marie-Majeure et la chute de neige, ?un symbole de gr?ces?
Myriam Sandouno ¨C Cité du Vatican
En ce lundi 5 août, date anniversaire de la dédicace de la basilique Sainte-Marie-Majeure, le Pape François a pris part à la célébration des Secondes Vêpres présidées par Mgr Rolandas Makrickas, archiprêtre coadjuteur de la basilique. Le Saint-Père a accentué son homélie sur la traditionnelle «¡°chute de neige¡±, qui évoque le phénomène prodigieux qui indiqua au Pape Libère l¡¯endroit où devait être construite la basilique primitive», mais aussi sur l¡¯icône mariale «de la&²Ô²ú²õ±è;¡°Salus populi romani¡±» chère aux habitants de la ville éternelle, et qui se trouve depuis bientôt 410 ans dans la chapelle Pauline.
Devant cette icône, viennent se recueillir de nombreux chrétiens et croyants, et le Pape François reste l¡¯un de ses fidèles les plus dévots. Avant et après chaque voyage apostolique, le Successeur de Pierre confie à la Vierge Marie chacun de ses déplacements.
La «chute de neige»
L¡¯histoire de la «chute de neige» liée à un événement miraculeux, remonte au IVe siècle. La tradition indique que la Vierge Marie apparut en songe au Pape Libère et à Jean, noble patricien romain, leur demandant de construire une église en son honneur, à l¡¯endroit où ils trouveraient de la neige fraîche. Ainsi, le 5 août 358, au c?ur de l¡¯été romain, la colline de l¡¯Esquilin fut recouverte d¡¯une fine couche de neige.
La «chute de neige» est-elle seulement du folklore ou a-t-elle une valeur symbolique?, a demandé le Pape dans son homélie. «Cela dépend de nous, de la façon dont nous la percevons et du sens que nous lui donnons», a-t-il estimé. L¡¯interprétation du signe de la chute de neige peut «être comprise comme un symbole de la grâce, c¡¯est-à-dire d¡¯une réalité qui unit beauté et gratuité. C¡¯est quelque chose qui ne se mérite pas, qui ne s¡¯achète pas, elle peut seulement être reçue en don» et, «en tant que tel, elle est totalement imprévisible, comme une chute de neige à Rome en plein été. La grâce suscite l¡¯admiration et l¡¯étonnement», a déclaré François.
La Femme et l¡¯Enfant dans l¡¯icône
Le Souverain pontife s¡¯est ensuite penché sur la «Salus populi romani, l¡¯ancienne icône mariale qui est, pour ainsi dire, le joyau de cette basilique». En elle, a expliqué le Pape, «la grâce acquiert pleinement sa forme chrétienne dans l¡¯image de la Vierge Mère avec l¡¯Enfant. Elle apparaît ici dans son caractère concret, dépouillée de toutes les couvertures mythologiques, magiques, spiritualistes, qui sont toujours à l¡¯affût dans le domaine de la religion».
Dans l¡¯icône, François a perçu «±ô¡¯±ð²õ²õ±ð²Ô³Ù¾±±ð±ô»: «la Femme et l¡¯Enfant». Apportant plus de précisions, l¡¯évêque de Rome a expliqué que «la Femme est pleine de grâce, conçue sans péché, immaculée comme la neige qui vient de tomber. Dieu l¡¯a regardée avec admiration et émerveillement et l¡¯a choisie comme Mère parce qu¡¯elle est la fille de son Fils: engendrée en Lui avant le temps, elle est devenue sa Mère dans la plénitude des temps». «³¢¡¯·¡²Ô´Ú²¹²Ô³Ù, a-t-il poursuivi, tient le Livre Saint de son bras gauche et de son bras droit il bénit; et c¡¯est elle la première bénie, la Bienheureuse entre toutes les femmes. Son manteau noir fait ressortir le vêtement d¡¯or de son Fils: en Lui seul réside toute la plénitude de la divinité; elle, à visage découvert, reflète sa gloire».
Intercession de la médiatrice de la grâce pour la paix
C¡¯est pourquoi, a souligné le Souverain pontife, «le peuple fidèle vient demander la bénédiction à la Sainte Mère de Dieu, parce qu¡¯elle est la médiatrice de la grâce qui jaillit toujours et uniquement de Jésus-Christ, par l¡¯action de l¡¯Esprit Saint».
Rassemblés ce 5 août «comme une sorte d¡¯avant-garde» dans la basilique papale Sainte-Marie-Majeure pour l¡¯anniversaire de sa dédicace, le Pape ainsi que les 600 fidèles présents ont «invoqué son intercession pour la ville de Rome et pour le monde entier, en particulier pour la paix: la paix qui n¡¯est vraie et durable que si elle part des c?urs repentants et pardonnés; la paix qui vient de la Croix du Christ, de son Sang, qu¡¯Il a pris de Marie et répandu pour la rémission des péchés».
Concluant son homélie, le Pape s¡¯est adressé à la Sainte Vierge avec les mots de saint Cyrille d¡¯Alexandrie à la fin du Concile d¡¯Éphèse: «Je te salue, ô Marie, Mère de Dieu, toi qui as porté la lumière, toi qui es la plus pure. Je te salue, Vierge Marie, Mère et servante. Vierge, par Celui qui est né de toi; Mère, par Celui que tu as tenu dans tes bras. [¡] Je te salue, Marie, Mère de Dieu, trésor vénéré de tout l¡¯univers, lumière qui ne s¡¯éteint pas, toi de qui est né le soleil de la justice. Sainte Mère de Dieu, prie pour nous», a ainsi prié le Saint-Père, avant de se recueillir une nouvelle fois devant l¡¯icône de la&²Ô²ú²õ±è;¡°Salus populi romani¡±.
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