Pape: le dialogue sinc¨¨re et respectueux entre chr¨¦tiens et musulmans est un devoir
Augustine Asta - Cité du vatican
En recevant ce groupe de musulmans de Bologne, le Pape François a voulu mettre à profit ce moment de convivialité pour aborder un sujet qui lui tient particulièrement à c?ur: la promotion du dialogue interreligieux. En effet, pour le Saint-Père, l¡¯harmonie entre les différentes communautés religieuses est la condition sine qua none pour une paix véritable dans le monde.
«Jésus nous a appris à nous accueillir les uns les autres comme des frères. Et cela s'applique avant tout à nous, chrétiens, juifs et musulmans, qui adorons le Dieu unique et qui nous référons, bien que de manière différente, à Abraham comme père dans la foi. Dans le monde d'aujourd'hui, notre témoignage de fraternité est indispensable et très précieux» a martelé François avant d¡¯ajouter que, outre l¡¯appartenance religieuse, tous «nous sommes appelés à être ouverts et accueillants envers ceux qui ne la partagent pas, parce qu'ils sont, comme nous tous, membres de l'unique famille humaine».
La religion doit être un instrument de paix
L¡¯évêque de Rome a estimé que l¡¯écoute et le respect sont des atouts pour une compréhension mutuelle. Mais au-delà, François a fait aussi remarquer que «le dialogue sincère et respectueux entre chrétiens et musulmans est un devoir pour nous qui voulons obéir à la volonté de Dieu». En effet ajoute-t-il, «la volonté d'un Père est que ses enfants s'aiment, s'entraident et que, si une difficulté ou un malentendu surgit entre eux, ils parviennent à un accord avec humilité et patience».
Le Souverain pontife a estimé que «le dialogue passe par la reconnaissance effective de la dignité et des droits de chaque personne». Au premier rang de ces droits figure celui de la liberté de conscience et de religion. «Chaque être humain doit être pleinement libre de ses choix religieux», a renchéri le Pape. Le Successeur de Pierre a également rappelé que «chaque croyant doit se sentir libre de proposer mais jamais d'imposer sa propre religion à d'autres personnes, croyantes ou non. Cela exclut toute forme de prosélytisme, entendu comme l'exercice de pressions ou de menaces; il doit refuser toute forme de faveur financière ou professionnelle; il ne doit pas profiter de l'ignorance des gens». D'un ton franc et direct, le Saint-Père a tenu à passer un message important: les mariages, a-t-il dit, «entre personnes de religions différentes ne doivent pas être l'occasion de convertir le conjoint à sa propre religion».
«Entretenir de bonnes relations avec l'Église catholique»
Tracer les itinéraires concrets de paix c¡¯est aussi «entretenir de bonnes relations avec l'Église catholique: avec l'évêque, avec le clergé et avec les fidèles, dans le respect mutuel et l'amitié », a affirmé le Saint-Père à ces hôtes avant de leur exprimer sa gratitude. Pour François, le monde «en particulier à ce moment de l'histoire, a besoin de croyants cohérents et fortement engagés dans la construction et le maintien de la paix sociale et mondiale».
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