Audience g¨¦n¨¦rale: portons nos croix quotidiennes avec patience et esp¨¦rance
Alexandra Sirgant ¨C Cité du Vatican
Le Pape François a poursuivi son cycle de catéchèses sur la passion de l¡¯annonce de l¡¯Évangile et le zèle apostolique ce mercredi 30 août lors de l¡¯audience générale tenue dans la salle Paul VI. Le Souverain pontife est revenu en particulier sur la figure de Kateri Tekakwitha, la première sainte autochtone d¡¯Amérique du Nord. À l'image de Kateri, le Pape invite chacun à s¡¯engager quotidiennement «avec un c?ur sans partage dans la vocation et la mission que Dieu lui a confieés».
Porter nos croix quotidiennes avec patience et espérance
Née vers l¡¯an 1656 dans un village du nord de l'actuel État de New York, Kateri Tekakwitha était la fille d'un chef mohawk non baptisé et d'une mère chrétienne algonquienne. C¡¯est cette dernière qui lui transmet l¡¯amour de Dieu. «L'évangélisation commence souvent de cette manière», souligne le Saint-Père, «par de petits gestes simples, comme des parents qui aident leurs enfants à apprendre à parler à Dieu dans la prière et leur racontent son amour grand et miséricordieux». Il ajoute de ne pas oublier que «la foi est toujours transmise en dialecte, par les mères, par les grands-mères. (...) Elle [Kateri] l'avait reçue en dialecte par sa mère, le dialecte de la foi».
À l¡¯âge de quatre ans, Kateri et son peuple sont frappés par une grave épidémie de variole, entrainant la mort de ses parents et de son jeune frère. Désormais orpheline, Kateri va connaitre de nombreuses autres difficultés: des problèmes de santé, des persécutions et des menaces de mort, en raison de son baptême en 1676. Et pourtant, ces événements vont renforcer son amour pour la croix. «Le témoignage de l'Évangile ne se limite pas en fait à ce qui plaît; nous devons aussi savoir porter nos croix quotidiennes avec patience, confiance et espérance», explique François. «La patience est une grande vertu chrétienne. Celui qui n'a pas de patience n'est pas un bon chrétien. La patience de tolérer: tolérer les difficultés et aussi tolérer les autres».
Le don total au Seigneur
Après son baptême, Kateri se réfugie dans la mission jésuite près de la ville de Montréal, au Canada. Elle y mène une vie pieuse, allant à la messe tous les matins et priant le Chapelet. «On a reconnu en Kateri une sainteté qui attirait parce qu'elle provenait de son amour profond pour Dieu. C'est le propre de la sainteté d'attirer. Dieu nous appelle par attraction, il nous appelle avec cette envie d'être proche d'elle [Kateri], et elle a ressenti cette grâce de l'attraction divine», détaille le Pape.
En plus de ses pratiques spirituelles, Kateri consacre une partie de son temps à enseigner la prière aux enfants de la Mission et à soigner les personnes malades et les personnes âgées, offrant «un exemple de service humble et plein d¡¯amour à Dieu et au prochain». François ajoute que «la foi s'exprime dans le service. La foi, n'est pas pour se maquiller l'âme».
Ne pouvant entrer dans la vie consacrée mais voulant se consacrer entièrement au Christ, la jeune femme émet le v?u de virginité perpétuelle le 25 mars 1679. Un choix qui révèle un autre aspect du zèle apostolique: «le don total au Seigneur».
Kateri Tekakwitha témoignera de sa vocation pour le Christ jusqu¡¯à sa mort, le 17 avril 1680, à l¡¯âge de 24 ans. «Nous aussi, en puisant notre force dans le Seigneur (¡) apprenons à accomplir des actions ordinaires de manière extraordinaire et ainsi à grandir chaque jour dans la foi, la charité et le témoignage zélé du Christ» a conclu le Pape. «N'oublions pas que chacun de nous est appelé à la sainteté, à la sainteté quotidienne, à la sainteté de la vie chrétienne commune. Chacun de nous reçoit cet appel.»
Ce choix de mettre en avant une sainte autochtone nord-américaine s¡¯inscrit dans la continuité du voyage du Saint-Père au Canada, dans le parcours de réconciliation avec les peuples autochtones.
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