蜜桃交友

Michele Raviart – Cité du Vatican

«Des millions de personnes continuent à souffrir de la misère et de la malnutrition dans le monde, en raison des conflits armés, du changement climatique et des catastrophes naturelles qui en résultent». C'est pourquoi «une action décisive et compétente pour éradiquer le fléau de la faim dans le monde, qui progresse au lieu de reculer», est «inéluctable». C'est ce que déclare le Pape François dans un message pour la 43e session de la Conférence de la FAO, délivré par Mgr Fernando Chica Arellano, observateur permanent du Saint-Siège auprès de la FAO, du FIDA (Fonds international de développement agricole) et du PAM (Programme alimentaire mondial), et rendu public lundi 3 juillet. 

Un grave affront à la dignité humaine

«La pauvreté, l'inégalité, le manque d'accès aux ressources de base comme la nourriture, l'eau potable, les soins de santé, l'éducation, le logement, sont une grave atteinte à la dignité humaine», rappelle l’évêque de Rome, qui souligne que même «les déplacements massifs, combinés aux autres effets des tensions politiques, économiques et militaires à l'échelle planétaire, affaiblissent les efforts déployés pour assurer une amélioration des conditions de vie des personnes en raison de leur dignité intrinsèque».

Non à la colonisation idéologique

L'objectif "Faim Zéro" des Nation Unies, qui fixe à 2030 l’échéance pour parvenir à la sécurité alimentaire pour toute l'humanité, ne sera, selon les experts, «pas atteint dans les délais fixés par la communauté internationale». Cette incapacité à assumer les responsabilités ne doit cependant pas conduire à transformer les intentions initiales en nouveaux programmes révisés qui ne prennent pas en compte les besoins réels des communautés locales. Il faut éviter la «colonisation idéologique» qui altère la diversité culturelle et les spécificités traditionnelles «au nom d'une idée de progrès à courte vue».

L’engagement du Saint-Siège de ne laisser personne manquer de «pain quotidien»

L'action «conjointe et collaborative» de toute la famille des nations est donc indispensable: «Il ne peut y avoir de place pour le conflit ou l'opposition lorsque les énormes défis d'aujourd'hui exigent une approche holistique et multilatérale», soutient François, appelant également à un effort conjoint des «gouvernements, des entreprises, des universités, des institutions internationales, de la société civile et des individus» pour «coordonner des mesures préventives incisives au profit de tous, en particulier des plus pauvres». Le Saint-Siège, pour sa part, conclut le Pape, continuera à apporter sa contribution, «afin que dans notre monde personne ne soit privé de son pain quotidien et que notre planète reçoive la protection dont elle a besoin, afin qu'elle redevienne le beau jardin sorti des mains du Créateur pour la joie des êtres humains».