Fran?ois rappelle au Premier ministre libanais l'urgence d'¨¦lire un pr¨¦sident
Avec agences
Au cours d¡¯une conversation de près d¡¯une demie heure, François a réitéré sa «préoccupation pour la difficile situation socio-économique vécue par la population libanaise, situation aggravée par l'impasse institutionnelle dans laquelle se trouve le pays», peut-on lire dans le communiqué du bureau de presse du Saint-Siège. Le Premier ministre par intérim du Liban avait déjà été reçu par le Souverain pontife en novembre 2021.
Najib Mikati, à la tête d'un gouvernement démissionnaire chargé d'expédier les affaires courantes, s¡¯est ensuite rendu à la Secrétairerie d¡¯Etat où il s¡¯est entretenu avec le cardinal Pietro Parolin, et Mgr Paul Richard Gallagher, Secrétaire pour les relations avec les États et les organisations internationales. Le Liban «attend de toute urgence un nouveau président de la République», rappelle le Saint-Siège.
Le mandat du président sortant, Michel Aoun, a expiré le 31 octobre 2022. Depuis, les députés, profondément divisés entre le camp du puissant Hezbollah pro-iranien et celui de ses opposants, se sont réunis à 11 reprises sans pouvoir s¡¯entendre sur le nom du prochain chef de l¡¯Etat. En vertu du système confessionnel de partage du pouvoir en vigueur depuis longtemps au Liban, la présidence est réservée à un chrétien maronite.
Présence des chrétiens au Liban
Autre sujet au menu des discussions entre Najib Mikati et le Saint-Siège, la présence «inaliénable» des chrétiens au Liban et dans tout le Moyen-Orient, et la «nécessité de renforcer la coexistence pacifique entre les Libanais de différentes confessions afin de garantir la paix et la stabilité dans toute la région.», note le communiqué.
Le Liban connaît l'une des pires crises économiques au monde depuis 1850 selon la Banque mondiale, marquée par une paupérisation inédite de la population.
Début mars, les supermarchés libanais avaient commencé à afficher les prix en dollars, par décision des autorités face à la dépréciation rapide de la monnaie nationale. Dans un pays qui importe 90% de ses marchandises, les restaurants et les magasins avaient commencé eux il y a plusieurs mois à fixer leurs prix en dollars.
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