Six mois de guerre en Ukraine: les appels du Pape Fran?ois
Dès le Saint-Père, après la prière de l¡¯angélus, s¡¯est placé aux côtés du peuple ukrainien: «Celui qui fait la guerre, qui provoque la guerre, oublie l¡¯humanité. Il ne part pas des gens, ne regarde pas la vie concrète des personnes, mais place devant tout ses intérêts partisans et de pouvoir», a-t-il déclaré, invitant à une journée de prière et de jeûne pour la paix en Ukraine, le Mercredi des Cendres suivant, le 2 mars.
La guerre, une défaite pour tous
Le Souverain Pontife n'a pas manqué une occasion de rappeler au monde, avec un regard qui dépasse les frontières, que «toute guerre représente une défaite pour tous» (a), invitant à renverser la perspective et donc à «vaincre la guerre» (). «Face au danger d'autodestruction, que l'humanité comprenne que le temps est venu de l'abolir», de la répudier, «de l'effacer de l'histoire humaine avant qu'elle n'efface l'homme de l'histoire». «Quel genre de victoire sera-ce, a-t-il demandé, celle qui plante un drapeau sur un tas de décombres ?» (angélus 10 avril).
La guerre est en effet un «lieu de mort insensé où les pères et les mères enterrent leurs enfants, où les hommes tuent leurs frères sans même les avoir vus, où les puissants décident et les pauvres meurent». «Je pense aux millions de réfugiés ukrainiens qui doivent fuir en laissant tout derrière eux et je ressens une grande douleur pour ceux qui n¡¯ont même pas la possibilité de s¡¯échapper» ().
Consacré à la Reine de la Paix
Au C?ur Immaculé de Marie, François a consacré le 25 mars, jour de l'Annonciation, l'humanité entière, en particulier la Russie et l'Ukraine, implorant une concorde durable entre les nations sous le manteau de la Sainte Vierge: «Délivre-nous de la guerre, préserve le monde de la menace nucléaire». «Continuons, s'il vous plaît, à prier chaque jour le Rosaire pour la paix. Et prions pour les dirigeants des nations, afin qu'ils ne perdent pas "le nez du peuple», qui veut la paix et sait que les armes ne l'apporteront pas, jamais» (
Appel au dialogue
Le «dialogue sérieux» est en effet, selon l'évêque de Rome, la seule solution et «les armes ne sont pas la voie», (): «Si nous regardions objectivement la réalité, en considérant les dégâts que chaque jour de guerre apporte à cette population mais aussi au monde entier, la seule chose raisonnable à faire serait de s¡¯arrêter et de négocier. Que la sagesse inspire des pas concrets de paix.» ().
D'où son admonition: «Qu'il y ait des négociations réelles et concrètes pour un cessez-le-feu et une solution durable. Que le cri désespéré du peuple qui souffre soit entendu, que la destruction macabre des villes et des villages soit arrêtée». En effet, la guerre n'est jamais du côté de l'homme: «elle ne s'intéresse pas à la vie concrète des gens, mais fait passer les intérêts partisans et de pouvoir avant tout».
Aux côtés des victimes
Constant fut également l'appel du Pape à favoriser des couloirs humanitaires sûrs et à mettre en place des actions d'aide en direction de la population martyrisée par les bombes, de ceux qui, à seulement trois mille kilomètres de Rome, subissent un «martyre» et fuient la violence, en particulier les enfants et les personnes âgées, victimes sans défense de l'orgueil et de l'égoïsme. François n'a pas non plus manqué de remercier les nombreux hommes et femmes de bonne volonté qui, dès le premier instant, ont ouvert leurs portes aux réfugiés. En eux tous, a-t-il rappelé, «le Christ est présent», ().
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