Le Pape esp¨¨re que l'accord provisoire avec la Chine sera bient?t renouvel¨¦
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Le Pape déclare que l'accord provisoire du Saint-Siège avec la République populaire de Chine «se passe bien» et espère qu'il pourra être renouvelé au mois d'octobre prochain. C'est ce qu'a déclaré François dans un entretien avec l'agence de presse Reuters, mené par le correspondant Phil Pullella, et diffusée le 4 juillet 2022.
Comme on s'en souvient, grâce à l'Accord provisoire signé en 2018, dont le texte est actuellement confidentiel, la situation de l'Église catholique en Chine a été assainie en ramenant dans la pleine communion avec Rome les évêques nommés sans mandat pontifical. L'accord, qui prévoit un parcours commun pour arriver à la nomination des nouveaux évêques, laisse au Pontife romain le dernier mot.
Comme le montre la transcription de l'interview, le Pape François a défendu l'accord et a tout d'abord exprimé sa reconnaissance pour le rôle joué par le cardinal Secrétaire d'État : «Celui qui porte cet accord est le cardinal. Parolin qui est le meilleur diplomate du Saint-Siège, un homme de haut rang diplomatique. Et il sait bouger, c'est un homme de dialogue, et il dialogue avec les autorités chinoises. Je crois que la commission qu'il préside a tout fait pour aller de l'avant et chercher une issue et elle l'a trouvée».
François a ensuite défendu la politique des petits pas, ce «martyre de la patience» dont parlait le cardinal Agostino Casaroli, architecte de l'Ostpolitik du Vatican envers les pays d'Europe de l'Est, alors dans le bloc soviétique. «Beaucoup ont dit tant de choses contre Jean XXIII, contre Paul VI, contre Casaroli, a expliqué le Pape, mais la diplomatie est ainsi faite. Face à une situation fermée, il faut chercher le possible, pas l'idéal. La diplomatie est l'art du possible et de rendre le possible réel. Le Saint-Siège a toujours eu ces grands hommes. Mais cette démarche avec la Chine est menée par Parolin, qui est grand à cet égard».
Comparant la situation actuelle à celle d'avant 1989, François a déclaré que la nomination des évêques en Chine depuis 2018 se fait lentement mais qu'il y a des résultats. «Cela va lentement mais (certains évêques, ndlr) ont été nommés. Cela va lentement, comme je le dis, 'à la chinoise', parce que les Chinois ont cette notion du temps que personne ne les bouscule». «Ils ont aussi des problèmes», a ajouté François, faisant référence aux différentes attitudes des autorités locales en Chine, «car la situation n'est pas la même dans toutes les régions du pays. Parce qu'aussi (la manière d'entretenir des relations avec l'Église catholique, ndlr) dépend des gouvernants, il y en a différents. Mais l'accord est bon et j'espère qu'il pourra être renouvelé en octobre».
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