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Mario Galgano – Cité du Vatican

À l'occasion de la présentation du message du Pape sur le Temps de la Création, auquel l'ensemble de l'Église est appelée à participer à compter du 1er septembre, le cardinal Czerny est revenu sur la récente signature de l’Accord de Paris par le Saint-Siège. Conclu dans la capitale française en 2015 et signé il y a quelques jours par le Vatican, cet accord a nécessité «un approfondissement complexe» depuis sa création. Il représente «beaucoup de temps et d’efforts pour un petit État», a ainsi déclaré Matteo Bruni, porte-parole du Vatican. 

Responsable de l’environnement du mouvement Laudato si

Au cours de la conférence de presse, le cardinal Czerny a indiqué que le mouvement Laudato Si avait nommé un nouveau responsable pour l’environnement. Il s’agit de John Mundell, expert de l’environnement qui a déjà consulté le mouvement catholiques des Focolari sur le sujet. Le cardinal est ensuite revenu sur l'objectif du Temps de la Création, organisé cette année du 1er septembre au 4 octobre, et qui invite les chrétiens à un temps de prière et d'action en faveur de la Terre et de l'environnement.

Le message du Saint-Père, dans la lignée de son Encyclique Laudato Si, envoie un appel fort et réaliste aux dirigeants internationaux. «Préoccupé par notre approche impitoyable de la nature, le Pape François appelle à une action plus résolue de toutes les nations lors des sommets des COP27 et COP15 sur le changement climatique et la biodiversité.», a indiqué le Cardinal Czerny. 

«En ce qui concerne la COP27, le Pape François s’associe à nouveau avec des scientifiques pour poursuivre l’objectif de limiter l’augmentation de la température à 1,5 degré Celsius dans le cadre de l’Accord de Paris. La température de la planète a déjà augmenté de 1,2 degré Celsius, mais de nouveaux projets sont ajoutés chaque jour - les projets de combustibles fossiles accélèrent notre course vers l’abîme. Assez c’est assez.»

La protection des espèces doit être ancrée

«C’est pourquoi toute nouvelle exploitation et exploitation du charbon, du pétrole et du gaz doit cesser immédiatement», poursuit le cardinal. Mais cela doit se faire de manière équitable. Le passage à des alternatives respectueuses de l’environnement doit être considéré de manière particulière pour les travailleurs de ces secteurs. Selon le cardinal Czerny, la proposition de non-prolifération des combustibles fossiles représente un espoir de taille dans l'accord de Paris pour le climat. C’est la force de ce dernier, considère-t-il, qui nécessite cependant des ajouts et des renforcements. De nombreuses institutions catholiques sont déjà indépendantes des combustibles fossiles et aspirent à une politique climatiquement neutre, a-t-il ajouté. 

«En ce qui concerne la biodiversité, le Pape a souligné la nécessité d’une nouvelle Convention des Nations Unies visant à prévenir la destruction des écosystèmes et l’extinction des espèces. Au moins la moitié de la Terre et des océans doit être déclarée zone protégée d’ici 2030 et les écosystèmes détruits doivent être restaurés. Le Pape conjure les grandes compagnies pétrolières - mais aussi dans le domaine de l’exploitation minière, de la sylviculture, de l’immobilier et de l’agro-industrie - de toujours défendre les droits des citoyens. Ce soutien s’applique également aux peuples autochtones et aux communautés locales.»

Le cardinal Czerny se réjouit que le Dicastère pour le Service pour le Développement humain intégral ait pu enrichir la plate-forme d’action Laudato Si en nommant John Mundell au poste de directeur. Mundell est un ingénieur de l’environnement avec une expérience dans des domaines liés à Laudato Si, a-t-il été expliqué. En ce temps où la création souffre, il est important de faire tout ce qui est en son pouvoir pour sauver la création et répondre à son cri amer, a conclu le cardinal Czerny.