Le Pape fait applaudir les bienheureux moines martyrs de Casamari
Le Pape a rappelé le contexte du martyre de ces six moines cisterciens, victimes de l'armée révolutionnaire française : «En 1799, quand des soldats français en revenant de Naples saccagèrent églises et monastères, ces doux disciples du Christ résistèrent avec un courage héroïque, jusqu¡¯à la mort, pour défendre l¡¯eucharistie de la profanation. Que leur exemple nous pousse à une meilleur engagement dans la fidélité à Dieu, capable aussi de transformer la société et de la rendre plus juste et fraternelle », a demandé le Pape, avant, comme il aime le faire, d¡¯inviter les pèlerins présents sur le Place Saint-Pierre à des applaudissements en l¡¯honneur des nouveaux bienheureux.
Quatre de ces moines étaient eux-mêmes d'origine française, un autre était italien et un autre compagnon était originaire de la Bohême, l'actuelle République tchèque. Leurs trajectoires sont le reflet des fractures de l'Europe à la fin du XVIIIe siècle: ces six bienheureux étaient un prêtre qui n'avait pas prêté serment à la Constitution civile du clergé (le père Siméon Marie Cardon), un déserteur de l'armée républicaine française (le frère Mathurin Marie Pitri), un moine bohémien appartenant à l'Empire autrichien, ennemi acharné de la République française (le père Domenico Maria Zawrel), un religieux de l'abbaye de Sept-Fons qui s'était réfugié à Casamari (le frère Modeste Marie Burgen), un autre religieux français qui n'avait pas pu vivre sa vocation en France (le frère Albertin Marie Maisonade), et enfin, un jeune religieux de Milan (le frère Zosimo Maria Brambat).
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