40 ans de Solidarnosc: le Pape Fran?ois re?oit les dirigeants de l'historique syndicat polonais
«Comme le montre l'histoire récente, Solidarnosc a été le protagoniste des changements politiques et sociaux dans votre pays et a également joué un rôle inspirant au-delà de ses frontières», a d¡¯emblée commencé le Pape dans son . Ce syndicat, après 10 ans de lutte pour la justice sociale sous le régime communiste, avait en effet incarné l'alternance au pouvoir en entrant au gouvernement en 1989, puis avec l'élection de son leader Lech Walesa à la présidence de la République en 1990.
Le Saint-Père a félicité les membres du syndicat pour leur service «au bien commun» et aux différents groupes professionnels de Pologne.
«Je voudrais rappeler que la recherche sincère que les individus et les groupes font pour le bien, la vérité et la justice est toujours accompagnée par la présence de Dieu», a indiqué François, citant sa première exhortation apostolique, Evangelii Gaudium, parue en 2013.
Les encouragements prophétiques de Jean-Paul II
Il y a quarante ans, saint Jean Paul II invoquait pour ses compatriotes cette présence même de Dieu et le souffle de l'Esprit Saint, en s'écriant: «Que ton Esprit descende, renouveler la face de la terre, de cette terre!» (Homélie, Varsovie, 2 juin 1979).
En effet, souligne François, un des signes d'ouverture à l'Esprit de Dieu réside dans l'attitude de solidarité avec les personnes privées de leurs droits inaliénables, solidarité qui se manifeste dans le domaine du travail et des études, dans les relations sociales, économiques, politiques et internationales (cf. Exhortation apostolique Evangelii Gaudium, 205).
La solidarité n'est pas un acte «sporadique»
Et le Pape de poursuivre sur l¡¯usage excessif du terme «solidarité», qui a été «un peu usé et parfois mal interprété», alors qu¡¯il indique beaucoup plus que «quelques actes sporadiques de générosité».
«C'est une sensibilité à la voix des frères et s?urs qui ont été privés du droit à des conditions de travail décentes, à la juste récompense nécessaire pour soutenir la famille, aux soins médicaux ou au repos», a relevé François.
«Dans le dialogue avec l'État et la société, l'Église n'a pas de solutions pour toutes les questions particulières. Néanmoins, avec les différentes forces sociales, elle accompagne les propositions qui peuvent le mieux répondre à la dignité de la personne humaine et au bien commun», a poursuivi le Saint-Père, concluant sur la nécessité d¡¯un changement des mentalités comme condition sine qua non d¡¯un changement des structures sociales.
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