Le Pape rappelle la responsabilit¨¦ ¨¦thique de la science
Manuella Affejee- Cité du Vatican
Dans son discours, le Pape a choisi de revenir sur le parcours de cette conférence, qui repose sur 4 concepts : prévenir, réparer, soigner et préparer l¡¯avenir.
François plaide en premier lieu pour une «culture de la prévention». De nombreuses maladies, -liées aux changements radicaux de notre civilisation moderne-, pourraient être évitées. Comment ? En accordant, par exemple, une «attention plus grande à notre style de vie, à la culture que nous souhaitons promouvoir», en adoptant des mesures préventives dès l¡¯enfance. Cette culture de la prévention requiert une «action globale constante», note le Pape, qui doit être l¡¯affaire de tous, pas seulement des institutions sociales ou gouvernementales.
La science a des limites à respecter
Le Pape a ensuite évoqué deux concepts centraux de cette conférence : réparer et soigner. Des progrès notables ont été accomplis dans le champ de la médecine régénérative et de la recherche cellulaire, concentrées essentiellement sur la découverte et l¡¯expérimentation de nouvelles thérapies, face aux maladies rares, auto-immunes, neurodégénératives et autres. L¡¯affirmation de la science, le développement de technologies toujours plus élaborées et complexes permettent de mieux comprendre la structure des organismes vivants, et d¡¯intervenir sur eux de manière précise, note le Souverain Pontife. Ces progrès nécessaires doivent aiguiser la conscience de notre responsabilité éthique envers l¡¯humanité. «L¡¯Eglise loue chaque effort de recherche (¡) destiné au soin des personnes souffrantes » ; elle rappelle aussi un principe fondamental: «tout ce qui est techniquement possible ou faisable n¡¯est pas forcément éthiquement acceptable». «La science, comme toute autre activité humaine, sait qu¡¯elle a des limites à respecter pour le bien de l¡¯humanité même, et nécessite un sens de responsabilité éthique», rappelle encore le Pape.
Préparer l'avenir, créer des synergies
Si nous voulons préparer l¡¯avenir, -4e concept du parcours-, nous devons agir avec une sensibilité accrue, à mesure que les moyens mis à notre disposition deviennent puissants. La réflexion sur la santé, insiste le Saint-Père, doit s¡¯insérer dans un contexte plus large que le seul champ scientifique et qui implique «notre capacité à préserver et sauvegarder l¡¯environnement, l¡¯exigence de penser à tous », surtout aux plus faibles, aux malades, et ceux qui n¡¯ont pas accès aux soins.
Penser à l¡¯avenir signifie «entreprendre un itinéraire signé par un double mouvement. Le premier, ancré à une réflexion interdisciplinaire ouverte, qui associe de multiples experts et institutions, et permet un échange réciproque de connaissances ; le second, constitué d¡¯actions concrètes en faveur de ceux qui souffrent». Ces deux mouvements préconisés par le Pape exigent «la convergence des efforts et des idées, capables d¡¯impliquer représentants de diverses communautés : scientifiques et médecins, patients, familles, étudiants, leaders religieux, philanthropes», etc. Cette synergie des efforts, avait-il rappelé au début de son intervention, doit se faire «en dépassant les préjudices».
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