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Olivier Bonnel - Cité du Vatican

La guerre déclenchée le 7 octobre dernier par l’offensive du Hamas sur le territoire israélien a pris des dimensions régionales. Sur le front nord notamment, à la frontière israélo-libanaise où le Hezbollah bataille quotidiennement contre Tsahal, mais également en mer Rouge. C’est là que depuis plusieurs semaines, les rebelles yéménites Houthis multiplient les assauts contre des navires faisant route vers Israël.

Les incidents se sont multipliés. Jeudi 14 décembre, les rebelles chiites ont revendiqué le tir d’un drone en direction d’un cargo qui se dirigeait vers les côtes israéliennes. Deux jours plus tôt, c’est un navire battant pavillon norvégien qui était attaqué.

Inquiétude de la communauté internationale

La multiplication de ces offensives sur l'une des mers les plus stratégiques du commerce international est suivie de près par la communauté internationale, pays occidentaux en tête. «Les rebelles houthis représentent une menace concrète pour une libre navigation en mer Rouge», a confié ce vendredi 15 décembre Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité de la Maison-Blanche, en visite à Tel Aviv. Dix jours plus tôt, celui-ci assurait que des discussions étaient en cours pour constituer une nouvelle force opérationnelle afin de contrer cette menace. Pour l'heure, rien de concret n'a été annoncé. 

Soutenus par l’Iran, les Houthis ont rejoint «l’axe de la résistance» contre l’État hébreu, au nom de la cause palestinienne, même si les intérêts politiques et idéologiques sont différents que ceux du Hamas. Le 9 décembre, dans un communiqué, le groupe yéménite expliquait qu’il «empêcherait le passage des navires à destination de l’entité sioniste», en allusion à Israël.

Retour sur ce nouveau front qui pourrait s’ouvrir entre Israël et ses alliés et ces rebelles qui semblent conforter leur rapport de force au Yémen avec le gouvernement de Sanaa, soutenu par une coalition sunnite, avec Franck Mermier, chercheur au CNRS et spécialiste du Yémen.