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Vatican news avec AFP

Attendus désespérément depuis plusieurs jours, vingt camions remplis de produits de première nécessité ont pénétré ce samedi 21 octobre la bande de Gaza, dans le cadre d’un convoi organisé avec le Croissant-Rouge égyptien, l’Organisation mondiale de la Santé et le Programme alimentaire mondial.

L’aide est sortie du nord de l’Égypte, via le terminal de Rafah, la seule porte de Gaza qui ne soit pas aux mains d’Israël. Elle fait suite à un accord annoncé mercredi 18 octobre par le président américain Joe Biden en déplacement en Israël.

L’enclave palestinienne, contrôlée par le Hamas depuis 2007, vit sous un siège total, décrété par Israël deux jours après l'attaque sanglante du mouvement islamiste le 7 octobre, la plus meurtrière jamais lancée sur son sol depuis sa création en 1948.

«Une question de vie ou de mort»

Dans cette aide humanitaire, ont été fournies par l’Unicef, soit assez pour 22 000 personnes pendant une journée. «Avec un million d'enfants à Gaza confrontés à une grave crise humanitaire, l'approvisionnement en eau est une question de vie ou de mort. Chaque minute compte», a déclaré Catherine Russell, directrice générale de l'Unicef. «Cette première quantité limitée d'eau sauvera des vies, mais les besoins sont immédiats et immenses: pas seulement pour l'eau, mais aussi pour la nourriture, le carburant, les médicaments et les biens et services essentiels. Si nous ne sommes pas en mesure d'assurer un approvisionnement humanitaire constant, nous serons confrontés à la menace très réelle d'épidémies potentiellement mortelles».

500 000 enfants déplacés

Une grande partie des infrastructures de Gaza, y compris les systèmes d'approvisionnement en eau et d'assainissement, ont été détruits en près de deux semaines d'escalade de la violence, explique l'Unicef. La capacité de production d'eau se situe à 5 % des niveaux normaux et les quelque 2,3 millions d'habitants de Gaza survivent avec 3 litres d'eau par personne et par jour. Environ un million de personnes sont déplacées, dont près de la moitié sont des enfants, et beaucoup ont trouvé refuge dans des abris surpeuplés avec un accès extrêmement limité à l'eau et à l'assainissement - des conditions particulièrement dangereuses pour les jeunes enfants. 

«Chaque enfant doit être protégé et les agences humanitaires, comme l'Unicef doivent être en mesure de fournir une aide sûre et programmable aux enfants et aux familles de Gaza qui en ont désespérément besoin», a déclaré Catherine Russell. Ainsi, l'Unicef demande à ce que tous les points de passage vers Gaza soient ouverts à la circulation des fournitures humanitaires et des travailleurs humanitaires.

Les appels à un cessez-le-feu se multiplient

Le Secrétaire général de l’Onu, António Guterres, présent au sommet international au Caire ce samedi, a réclamé un «cessez-le-feu humanitaire» pour «mettre fin au cauchemar». Le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken a également exhorté toutes les parties prenantes à laisser ouvert le poste-frontière de Rafah.