Au Maroc, après l’urgence, la mobilisation sur la durée
Marine Henriot – Cité du Vatican, avec agences
Dans les villages du Haut-Atlas, au sud-ouest de Marrakech, restent les odeurs du bétail enseveli sous les décombres. Les secouristes au Maroc ont intensifié leurs efforts pour venir en aide aux villages de montagne dévastés par le violent séisme qui a fait près de 3 000 morts, mais les espoirs de retrouver des survivants s'amenuisent, six jours après la catastrophe.
Face à l'ampleur de la catastrophe, les autorités marocaines ont sollicité plusieurs pays étrangers comme l'Espagne, la Grande-Bretagne, le Qatar et les Emirats arabes unis, pour envoyer des équipes de recherche et sauvetage. La Croix-Rouge a lancé un appel de fonds d'environ 100 millions d'euros, afin de soutenir les opérations de secours.
Le séisme a dévasté de nombreuses habitations de villages situés dans des zones montagneuses, parfois très difficiles d'accès, comme celui d'Ineghede, où onze de ses 200 habitants ont péri.
La Caritas participe aux opérations de secours, comme le détaille Marie-Hélène Bellangeon, coordinatrice équipe Afrique à Caritas Espagne. Première étape: évaluer les besoins d’urgences. Des matelas, des couvertures mais aussi des générateurs électriques. Certains ont tout perdu et le téléphone portable, chargé, devient le lien ultime ses proches.
Dans les villages effondrés du Haut-Atlas, les membres de la Caritas se chargent également de transporter les blessés les plus graves dans les hôpitaux de campagne, et d’apporter des kits de premiers secours pour les blessés légers.
La solidarité des Marocains
Dès le lendemain du séisme, la population des régions les moins touchées s’est mobilisée. De nombreux Marocains ont chargé leur voiture de vivres, de couvertures, de médicaments et se sont rendus sur les lieux. Une aide progressivement organisée par le gouvernement, explique la coordinatrice de Caritas.
De son côté, le Pape François, lors d’audience générale du 13 septembre, est revenu sur le drame qui a frappé le pays: «Mes pensées vont encore au noble peuple marocain qui a subi ces secousses telluriques, ces tremblements de terre».
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