S¨¦isme: des ¨¦tudiants ivoiriens ¨¦vacu¨¦s du sud de la Turquie
Entretien réalisé par Marie Duhamel ¨C Cité du Vatican
Encouragés par une politique de visa favorable et des tarifs universitaires abordables, quelque 500 Ivoiriens étudient actuellement en Turquie, certains résident dans le sud du pays, là où la terre a tremblé ce lundi. Un séisme de 7,8 sur l¡¯échelle de Richter qui a fait plus de 18 991 morts, et provoqué des destructions majeures.
La ville d¡¯Adana est un champ de ruines. Celle de Kahramanmaras, qui compte près de deux millions d'habitants, serait à moitié détruite. À Gaziantep, un million de personnes seraient aujourd¡¯hui sans abris. Plus d¡¯une dizaines d¡¯Ivoiriens suivaient leurs études dans ces trois localités. Et comme des centaines de milliers de sinistrés, «les premiers jours, ils ont dû passer la nuit dehors, dans des parcs ou autres zones sécurisées», rapporte Fofana Karamoko.
Dans les heures suivant le séisme, le président de l¡¯association des étudiants ivoiriens de Turquie a pris contact avec les chefs des antennes se trouvant dans le sud pour savoir qui précisément se trouvait sur place, «s¡¯il y avait des nouveaux-venus». L¡¯association, créée à Istanbul en 2001, est bien structurée, en 20 sections à travers le pays. Des noms ont été listés, des contacts établis. L¡¯association a dans le même temps lancé une campagne de dons: «Ici les membres de l¡¯association ont contribué avec de petites sommes et en Côte d¡¯Ivoire, on a mis des affiches avec des numéros (pour des transferts d¡¯argent) et nous avons aussi notre ambassade qui nous a apporté son soutien».
Grâce au soutien financier de leurs compatriotes, cinq étudiants ont pu être évacués de Kahramanmaras et quatre de Gaziantep. Invités à se rendre à la gare routière de leur ville respective, à voir si des bus étaient en partance pour des zones plus sures, ils ont reçu une somme sur leur compte pour acheter leur ticket et de quoi s¡¯alimenter. L¡¯association a également veillé à leur logement : «À Ankara, des grands frères ont offert l¡¯hospitalité», des aides financières sont autrement fournies. Ces jeunes ont été clairement fragilisés par la catastrophe de lundi: «au téléphone on les sent paniqués» mais ils ne semblent pas avoir besoin de soutien médical affirme Fofana Karamoko.
Outre ces évacuations, plusieurs membres de l¡¯association des étudiants ivoiriens offrent leur soutien pour empaqueter des aides à destination des sinistrés ou font don de leur sang.
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