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Entretien réalisé par Olivier Bonnel - Cité du Vatican

L’année 2022 aura été celle de tous les bouleversements pour l’Allemagne. Le chancelier social-démocrate Olaf Scholz a tout d’abord pris la tête du pays, refermant ainsi seize années de l’ère Angela Merkel. À la tête d’une coalition rassemblant sociaux-démocrates et Verts, le chancelier a ensuite vu l’agenda de son pays chamboulé par l’irruption de la guerre en Ukraine, à la suite de l’invasion russe. Une coalition qui n’avait jamais encore gouverné au niveau fédéral.

Très dépendante du gaz russe, Berlin a dû repenser sa stratégie énergétique dans l’urgence et opéré un virage à 180 degrés en matière de doctrine de défense, le chancelier annonçant un investissement massif dans la Bundeswehr, l’armée allemande.

Élections régionales en Bavière à l'automne

Devant ces défis, Olaf Scholz et son équipe gouvernementale ont suscité des mécontentements. Fin 2022, 64% des Allemands se disaient insatisfaits de leur chancelier. Cette année 2023 «s’annonce agitée» en Allemagne, . «La guerre en Ukraine, la transition économique et sociale du pays, et surtout, des querelles entre les partenaires de coalition s’apprêtent à rythmer l’année».

Ces prochains mois seront rythmés par plusieurs échéances électorales, notamment les éléctions régionales en Bavière au mois d'octobre, qui devraient être un bon baromètre de la popularité du chancelier allemand.

Pour mieux comprendre ce qui attend l’Allemagne en cette nouvelle année, retour sur les ruptures de ces derniers mois vues depuis Berlin avec Jérôme Vaillant, professeur émérite de civilisation allemande à l’université de Lille, directeur de la revue «L’Allemagne d’aujourd’hui»