Le Kurdistan irakien dans le viseur de la Turquie
Entretien réalisé par Adélaïde Patrignani ¨C Cité du Vatican
Des frappes aériennes menées par la Turquie visent depuis mi-novembre des combattants kurdes dans leurs fiefs du nord de l¡¯Irak. Une riposte après l¡¯attentat du 13 novembre dernier à Istanbul, attribué par Ankara à des groupes kurdes. Des centaines de cibles ont ainsi été visées, en particulier avec le lancement de l¡¯opération turque «Griffe épée», une série de raids aériens et de tirs d¡¯artillerie contre des positions du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et des YPG, les Unités de protection du peuple. Peuple sans État, les Kurdes, une minorité d¡¯environ 25 à 35 millions de personnes, sont principalement présents en Turquie, en Irak, en Syrie et en Iran. En Irak, ils bénéficient d¡¯une région autonome depuis 1991, qui a pour capitale Erbil.
Depuis quelques jours, l¡¯Iran bombarde également l¡¯opposition kurde iranienne installée dans le nord du pays. Téhéran l¡¯accuse d¡¯encourager les manifestations qui secouent la République islamique depuis la mort mi-septembre de la jeune Kurde iranienne Mahsa Amini.
La Turquie quant à elle est «plus déterminée que jamais» à défendre ses frontières, a déclaré mercredi dernier le président Recep Tayyip Erdogan. Comment comprendre cette volonté de fer face à une prétendue menace kurde? C¡¯est ce que nous explique Adel Bakawan, directeur du Centre Français de Recherche sur l'Irak.
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