La fonte de la calotte glaciaire, une menace pour des millions de personnes
Claire Riobé - Cité du Vatican
C'est un géant endormi. La calotte glaciaire de l'Antarctique oriental, qui n¡¯est pas aussi stable et protégée que nous le pensions, se réchauffe trois fois plus vite que le reste de la planète. Sa fonte, indique la nouvelle étude de l'université de Durham, au Royaume-Uni, pourrait participer à une hausse de plusieurs mètres du niveau de la mer d¡¯ici quelques siècles.
Le nouveau rapport se réfère à l¡¯Accord de Paris pour le climat, adopté en 2015 lors de la COP21, et qui vise à limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C d'ici à 2050. Cet engagement n¡¯est pour le moment pas respecté: selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM), la planète s'oriente actuellement vers un réchauffement de 2,5°C à 3°C .
Une solution «en grande partie entre nos mains»
Les chercheurs, parmi lesquels des scientifiques du Royaume-Uni, d'Australie et de France, ont étudié la façon dont la calotte glaciaire avait réagi aux récentes périodes de chaleur et examiné où ces changements se produisent actuellement. Ils ont également fait des scénario-types avec différents niveaux d'émission de gaz à effet de serre, d¡¯ici à 2100, 2300 et 2500. Le constat est sans appel: pour que l'immense croûte de glace contribue à l'élévation du niveau de la mer de moins d'un demi-mètre d'ici à 2500, nous devons maintenir le réchauffement climatique en-dessous de 1,5°.
«Une conclusion clé de notre analyse est que le sort de la calotte glaciaire de l'Antarctique oriental reste en grande partie entre nos mains», confirme ainsi Chris Stokes, professeur du Département de géographie de l'Université de Durham, et principal auteur de l'étude. «Cette calotte glaciaire est de loin la plus grande de la planète, contenant l'équivalent de 52 mètres de niveau de la mer», indique-t-il.
Plus de réfugiés climatiques
Les conséquences de la montée actuelle des eaux sont particulièrement graves: multiplication d¡¯événements climatiques extrêmes comme des cyclones et de tsunamis, risques d¡¯érosion des sols mais également d¡¯inondation des habitations et des cultures, provoquant un arrêt du tourisme dans ces zones, et le déplacement de plusieurs millions de réfugiés climatiques.
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