Les autorit¨¦s canadiennes saluent les excuses du Pape
«Il est difficile d¡¯être confronté à notre véritable histoire» reconnait la gouverneure générale du Canada, Mary Simon dans un message publié après les demandes de pardon formulées par le Pape à plusieurs reprises devant les communautés autochtones du Canada, ce lundi, à Maskwacis, sur les lieux mêmes d¡¯un ancien pensionnat. La représentante de la reine Elizabeth II parle d¡¯un «moment historique», permis par le «courage», «la détermination» et la «résilience» des autochtones en cherchant à obtenir «des excuses significatives».
Cette journée de pardon doit permettre de «regarder de l¡¯avant, en offrant aux survivants des mots qui pourront les aider à guérir» estime Mary Simon. Mais «il appartient à chaque survivant et à leur famille de décider ce qu¡¯ils ressentent et ce dont ils ont besoin pour aller de l¡¯avant». La réconciliation qu¡¯elle prône au nom d¡¯un État qui a mis en place cette politique d¡¯assimilation, doit passer par les mots «mais aussi par des actions concrètes», reconnaît-elle. Et de s¡¯interroger en vue de la prochaine étape: «quelle est la société à laquelle nous aspirons ?»
Le Premier ministre fédéral, Justin Trudeau, salue les excuses du Pape qui répond ainsi à une demande formulée dans le rapport final de la Commission de vérité et de réconciliation de 2015. Reconnaissant également que «l¡¯héritage douloureux du système des pensionnats se perpétue encore aujourd¡¯hui», le chef du gouvernement affirme que les autorités continueront d¡¯appuyer le processus de guérison des autochtones. Mais «il nous appartient de faire preuve d¡¯ouverture, d¡¯écouter et de partager. Il nous incombe de voir nos différences non pas comme un obstacle mais comme une occasion d¡¯apprendre, de nous comprendre et de passer à l¡¯action».
Le Pape François doit rencontrer la gouverneure générale et le Premier ministre mercredi après-midi à Québec avant de s¡¯exprimer devant les autorités, les représentants des peuples autochtones et le corps diplomatique.
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