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Réponses rapides et sanctions économiques après l’agression de Moscou, consensus sur l’accueil des réfugiés alors que la question migratoire avait divisé les pays européens, discours volontaristes à l'Ouest comme à l'Est du continent: la guerre en Ukraine semble avoir resserré les rangs au sein de l’Union européenne. L'invasion russe déclenchée par Vladimir Poutine le 24 février a provoqué la sidération des 27 et renforcé son sentiment de vulnérabilité alors qu'elle est attaquée à sa marge orientale.

Au-delà de l'aide militaire apportée par les différents pays d'Europe à Kiev, la question d'une augmentation des sanctions visant Moscou est toujours en discussion comme l'a rappelé le sommet des leaders européens qui s'est tenu à Versailles près de Paris les 10 et 11 mars. Encore très dépendant du gaz russe, certains pays comme l'Allemagne ou l'Italie ont freiné les velléités de lancer un embargo européen contre les hydrocarbures russes.

«L’Ukraine appartient à notre famille européenne» ont souhaité néanmoins rappeler les 27 à Versailles, sans pour autant s’accorder sur une adhésion rapide de Kiev à l’Union européenne. Car le processus d'adhésion est complexe et l'Ukraine, bien que dévastée par la guerre, n'est pas seule sur la liste d'attente de ceux qui frappent à la porte de Bruxelles.

Comment la guerre en Ukraine semble «réveiller» l'Europe ? Des lignes peuvent-elles bouger dans l’intégration européenne ? L’analyse de Jean-Dominique Giuliani, président de la fondation Robert Schuman