? Florence, les douze travaux des maires et ¨¦±¹¨º±ç³Ü±ð²õ pour la ²Ñ¨¦»å¾±³Ù±ð°ù°ù²¹²Ô¨¦±ð
Delphine Allaire ¨C Florence, Toscane, Italie
Les évêques de la Méditerranée se sont réunis pour la deuxième fois, après Bari, à Florence, inscrivant leurs travaux dans l¡¯héritage intellectuel et spirituel du prophète de paix Giorgio La Pira, ancien maire de Florence durant les années 1950.
Les 64 maires de la Méditerranée, invités par le maire de Florence, Dario Nardella, ont voulu se réunir en même temps pour ?uvrer à l¡¯unité des peuples de la Mare nostrum. Évêques et maires ont constaté l'intérêt d'intensifier la collaboration dans leurs villes afin «de préserver la justice, de renforcer la fraternité et le respect de tous les citoyens et des communautés culturelles et religieuses qui y sont présentes».
Consultation régulière entre maires et évêques
En signant cette Charte, ils ont reconnu la préciosité du patrimoine de la région méditerranéenne, l¡¯importance de l¡¯éducation souhaitant créer des programmes universitaires communs, le rôle clé de la diplomatie des villes, le droit universel à la santé et à la protection sociale dans la zone méditerranéenne, la possibilité de promouvoir une écologie intégrale, mais aussi: des politiques migratoires dignes et le renforcement des liens interculturels et interreligieux.
Pour ce faire, ces représentants politiques et religieux d¡¯une vingtaine de pays ont établi que maires et autorités religieuses locales se consultent régulièrement, qu¡¯essaiment des initiatives partagées pour la liberté et la fraternité en Méditerranée.
La Corse et la citoyenneté méditerranéenne
Pierre Savelli, maire de Bastia présent à cette rencontre inédite, retient «l¡¯image de faire du continent méditerranéen, un continent de paix», confie-t-il, impressionné par l¡¯ampleur de l¡¯événement, surtout dans la Salle des Cinq Cents du Palazzo Vecchio, avec ses dix-huit mètres de hauteur. «Maire de la seconde ville de Corse, cela m¡¯a fait tout drôle de me retrouver entre les maires d¡¯Athènes, d¡¯Istanbul, de Belgrade et d¡¯Amman». Conscient de la nécessité d¡¯associer les trois religions monothéistes nées en Méditerranée, il espère que cette espace commun puisse «permettre aux jeunes de se construire comme citoyens de la Méditerranée».
Prévalence de l'Église en ce domaine, loue le maire de Marseille
Second maire français à avoir fait le déplacement, celui de la capitale méditerranéenne et plus ancienne ville de l¡¯Hexagone. Pour Benoît Payan, maire de Marseille, ces propositions de Florence ont représenté «des jours studieux et importants face aux bouleversements socio-culturels et environnementaux de la Méditerranée». «Nous, 500 millions d¡¯êtres humains qui peuplons la Méditerranée, une mer berceau de l¡¯humanité qui a vu les hommes, les richesses circuler, avons une responsabilité, aujourd¡¯hui plus qu¡¯hier», assure-t-il, appréciant le rôle moteur de l¡¯Église. «L¡¯Église catholique a cette prévalence dans ce moment, et se pose, avec les maires, quelle que soit leur sensibilités ou orientations religieuses, de grandes questions, y apportant à sa manière des réponses. L¡¯Église essaye de s¡¯enrichir et d¡¯enrichir les autres», note-t-il.
Florence reliée à Kiev
Mais c¡¯est aussi de Florence, jumelée avec Kiev, que s¡¯est élevée la prière pour l¡¯Ukraine: l¡¯archevêque de la cité toscane, Mgr Giuseppe Betori, s¡¯est recueilli en ce sens à l¡¯issue de la messe de clôture du sommet pour le peuple ukrainien, dimanche 27 février. La veille, des centaines de personnes s¡¯étaient rassemblées sur les bords de l¡¯Arno et le pont de la Sainte Trinité pour la paix en Ukraine.
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