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Manifestation contre le pr¨¦sident Farmajo ¨¤ Mogadiscio Manifestation contre le pr¨¦sident Farmajo ¨¤ Mogadiscio 

Impasse politique en Somalie

La Somalie est plong¨¦e depuis plusieurs semaines dans une crise politique. Le pr¨¦sident Farmajo a fait prolonger son mandat de deux ans, les forces politiques ayant ¨¦t¨¦ incapables de s¡¯entendre sur l¡¯organisation d¡¯un scrutin dans les temps impartis. Depuis, le m¨¦contentement gagne de l¡¯ampleur contre l¡¯ex¨¦cutif.

Entretien réalisé par Xavier Sartre ¨C Cité du Vatican

Après plusieurs jours de tensions politiques, c¡¯est dans la rue que le mécontentement a éclaté. Dimanche, des combats ont opposé des hommes armés et les forces armées somaliennes à Mogadiscio, la capitale. Ce lundi matin, il était encore impossible de savoir s¡¯il y avait des victimes. Ces affrontements qui se sont poursuivis jusque dans la soirée sont le résultat de l¡¯impasse politique dans laquelle la Somalie se trouve depuis plusieurs mois.

Des élections générales auraient dû être organisées fin 2020-début 2021. Mais les différents partis ne sont pas parvenus à se mettre d¡¯accord sur le mode de scrutin. Le président Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo, a fait voter le 12 avril par la chambre basse du Parlement une loi prolongeant son mandat de deux ans. Cette initiative a été rejetée par ses opposants et par l¡¯Union africaine qui a accepté ensuite d¡¯assurer une médiation pour trouver une issue.

Le président Farmajo critiqué

Pour Farmajo, cette médiation est un camouflet alors qu¡¯il a «saboté» l¡¯accord électoral trouvé en septembre 2020 pour «se maintenir au pouvoir», assure Robert Kluijver, analyste en sciences politiques et en relations internationales, spécialiste de la Corne de l¡¯Afrique. La procédure utilisée pour prolonger son mandat est égalent «illégitime», la loi n¡¯ayant pas été approuvée par le Sénat, la chambre haute du Parlement.

Une détérioration de la situation n¡¯est pas à exclure, comme le montrent déjà les échanges de tirs de dimanche. «Tout le monde est en train de s¡¯armer», confirme Robert Kluijver, qui évoque le prix des armes qui est reparti à la hausse et qui est un bon indice de l¡¯état d¡¯esprit des différentes factions. Mais pas de retour à la guerre civile, estime-t-il. «Ce serait plutôt des affrontements locaux». D¡¯où l¡¯urgence de la médiation internationale pour éviter que la situation ne se dégrade de manière irrémédiable.

Entretien avec Robert Kluijver, spécialiste de la Corne de l'Afrique

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26 avril 2021, 10:41