Les dessins de Rapha?l pour la Chapelle Sixtine au Victoria & Albert Museum de Londres
Un projet intitulé «» qui permet d'explorer l'histoire, la réalisation des dessins et leur transformations en tapisseries. En effet, le visiteur a la possibilité d'admirer de très près tout le processus et la technique de l'atelier de Raphaël, à travers des images en haute définition.
Les photographies infrarouges permettent d'observer le dessin au fusain sous la surface picturale et de sonder toutes les couches du carton, y compris les petits trous réalisés par la technique du spolvero -technique de transfert d'un dessin préparatoire sur le support de la composition picturale-. Ce projet photographique sophistiqué, soutenu par la Commission royale pour l'exposition de 1851 et mené par la Fondation Factum, offre aux chercheurs et aux amateurs d'art une nouvelle approche pour interpréter et comprendre ces ?uvres d'art monumentales, considérées comme l'un des plus grands trésors de la Renaissance présents au Royaume-Uni.
De Bruxelles à Londres
Les dessins exposées dans la Raphael Court du V&A, récemment restaurée, mesurent 5 mètres de large et 3,5 mètres de haut. Leur histoire remonte à 1513, lorsque le Pape Léon X, peu après son élection, a commandé à Raphaël une série de dix dessins grandeur nature à transposer en tapisseries pour la Chapelle Sixtine, représentant des scènes de la vie des Saints Pierre et Paul. Une fois terminés, les dessins ont été envoyés à Bruxelles, dans l'atelier du marchand tisseur Pieter van Aelst. Les tapisseries sont actuellement conservées dans les collections du Vatican et exposées tour à tour dans la salle Raphaël des Musées pontificaux. Récemment, du 17 au 23 février 2020, à l'occasion des célébrations de l'anniversaire de la mort du peintre des Chambres, elles ont été exposées dans la Chapelle Sixtine.
Un trésor unique
Seuls sept dessins ont survécu à l'Histoire et sont arrivés en Grande-Bretagne au début du XVIIe siècle sur ordre du prince de Galles, le futur Charles Ier. Conservés dans la collection royale, ils ont été prêtés au South Kensington Museum -aujourd'hui le Victoria and Albert Museum- par la reine Victoria en 1865 à la mémoire du prince Albert, et sont exposés au public depuis lors.
Ana Debenedetti, conservatrice en chef du projet Raphaël et conservatrice des peintures au V&A, en témoigne le mieux: «La série des sept dessins de Raphaël qui nous sont parvenus est un trésor unique de la Renaissance, tant en termes de valeur esthétique que de réalisation technique. La technologie de pointe, fournie par la Fondation Factum, a offert des méthodes non invasives pour étudier ces ?uvres d'art canoniques, nous permettant de regarder sous les couches visibles de la peinture et de découvrir le processus créatif de Raphaël. C'est un régal pour les yeux de pouvoir admirer l'extraordinaire beauté de ces dessins monumentaux, réalisés il y a plus de 500 ans».
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