ONU: vers une entr¨¦e en vigueur du trait¨¦ interdisant les armes ²Ô³Ü³¦±ô¨¦²¹¾±°ù±ðs
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Le traité visant à détruire toutes les armes nucléaires et à en interdire à jamais l'utilisation a franchi une étape cruciale en vue de son entrée en vigueur dans 90 jours. Samedi en effet, le Honduras a ratifié le traité des Nations unies sur l'interdiction des armes nucléaires (TPNW) par le Honduras, devenant ainsi le 50e pays à le faire. Cela a permis d¡¯atteindre le seuil nécessaire pour qu'il entre en vigueur dans le cadre du droit international.
Cette étape a été franchie un peu plus de trois ans après la signature du traité lors de négociations au siège des Nations unies à New York. Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a salué cette 50e ratification comme «le point culminant d'un mouvement mondial visant à attirer l'attention sur les conséquences humanitaires catastrophiques de toute utilisation d'armes nucléaires».
L'annonce de l'ONU a été saluée par les militants antinucléaires mais elle a été fortement contestée par les États-Unis et 8 autres pays dotés de l'arme nucléaire. António Guterres a félicité tous les pays dont la ratification de l'accord, approuvé par 122 nations lors de l'Assemblée générale du 7 juillet 2017, a contribué à faire avancer l'interdiction de ces armes, en mettant en avant le travail des groupes de la société civile.
Le succès de samedi a été atteint un jour après que deux nations insulaires, la Jamaïque et Nauru, aient soumis leurs ratifications. Le traité entrera en vigueur en janvier. La 50e ratification a eu lieu samedi, à l'occasion du 75e anniversaire des Nations unies.
Un signe d¡¯espoir dans la lutte contre la prolifération nucléaire
«L'entrée en vigueur est un hommage aux survivants des explosions et des essais nucléaires, dont beaucoup ont plaidé en faveur de ce traité», a déclaré António Guterres. Toutefois, le Traité sur l'interdiction des armes nucléaires n'est pas contraignant pour les nations qui refusent de le signer. Les États-Unis et les huit autres pays dotés de l'arme nucléaire dans le monde - Russie, Chine, Royaume-Uni, France, Inde, Pakistan, Corée du Nord et Israël - ont boycotté les négociations qui ont abouti à la création du traité et n'ont montré aucune envie de l'accepter.
Malgré ce refus des puissances nucléaires d¡¯y adhérer pour le moment, ce traité représente un outil essentiel pour le plaidoyer international en faveur de l¡¯abolition des armes nucléaires. À ce jour, les gouvernements de 84 pays l¡¯ont signé, et les assemblées législatives de 50 d'entre eux l'ont ratifié. Les défenseurs du traité s'attendent à ce que les autres signataires le ratifient dans les semaines et les mois à venir, ce qui lui donnera de plus en plus de pertinence et de force.
Depuis plusieurs décennies, le Saint-Siège et les Papes ont soutenu vigoureusement l'effort des Nations unies et du monde entier contre les armes nucléaires. Dans son message vidéo du 25 septembre à l'occasion du 75e anniversaire de l'ONU cette année, le pape François a réitéré son appel à un soutien accru aux principaux instruments internationaux et juridiques sur le désarmement, la non-prolifération et l'interdiction nucléaires.
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