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Ursula Von Der Leyen, pr¨¦sidente de la Commission europ¨¦enne Ursula Von Der Leyen, pr¨¦sidente de la Commission europ¨¦enne 

UE : le volontarisme d¡¯Ursula Von Der Leyen

Relance ¨¦conomique, transition ¨¦nerg¨¦tique, r¨¦affirmation des valeurs fondamentales de l¡¯Union europ¨¦enne, discours ferme sur les dossiers internationaux : Ursula von der Leyen, la pr¨¦sidente de la Commission europ¨¦enne, a prononc¨¦ ce mercredi 16 septembre son premier discours sur l¡¯¨¦tat de l¡¯Union devant les eurod¨¦put¨¦s dans un contexte bien particulier, marqu¨¦ par la pand¨¦mie de covid-19. Elle a affich¨¦ son ambition pour les prochaines ann¨¦es et n¡¯a pas h¨¦sit¨¦ ¨¤ aborder des sujets qui ne rel¨¨vent pas directement des comp¨¦tences de la Commission.

Entretien réalisé par Xavier Sartre - Cité du Vatican

«Ce qui ressort, c¡¯est sa dimension humaine» et sa «tonalité sociale» s¡¯exclame Sébastien Maillard, le directeur de l¡¯Institut Jacques Delors au sujet d¡¯Ursula von der Leyen juste après son discours devant le Parlement européen à Bruxelles. La proposition d¡¯instaurer un salaire minimum dans tous les pays européens en est évidemment une des preuves les plus marquantes.

Mais ce qui frappe aussi, «c¡¯est le volontarisme au sujet de la transition écologique», estime aussi Sébastien Maillard. La présidente de la Commission a en effet revu à la hausse les objectifs de réduction des gaz à effet de serre, voulant les faire passer d¡¯ici 2030 de -40 % à -55% par rapport à ceux de 1990, avec en ligne de mire la neutralité carbone à l¡¯horizon 2050. «Cela va être peut-être difficile à avaler pour certains États» juge l¡¯observateur des institutions européennes.

Les valeurs européennes réaffirmées

C¡¯est une «nouveauté» : Ursula von der Leyen a abordé des «sujets de société» et «réaffirmé les valeurs européennes quant au respect de l¡¯État de droit», souligne le directeur de l¡¯Institut Jacques Delors. «Elle est allée aussi sur des questions sociétales qui ne sont pas au c?ur des compétences de la Commission» remarque-t-il.

«La priorité de la Commission c¡¯est que le plan de relance serve les transitions écologique et numérique» affirme Sébastien Maillard. Un plan rendu nécessaire à cause de la crise économique provoquée par la pandémie de covid-19 qui a frappé le continent et mis en lumière la nécessité d¡¯une adaptation aux bouleversements qu¡¯elle a engendrées.

Ambition sur la scène internationale

Le changement était déjà perceptible depuis quelques temps comme l¡¯a montré le sommet virtuel entre la Chine et l¡¯Union européenne cette semaine, lors duquel les Européens ont beaucoup insisté sur le respect des droits pour garantir de bons échanges commerciaux : Ursula von der Leyen a utilisé un ton ferme vis-à-vis de la Russie, de la Turquie et même du Royaume-Uni. «On voit une Europe qui sent que le leadership américain n¡¯est plus là pour assumer la conduite du monde avec elle, et l¡¯Union européenne se veut plus affirmée» , relève Sébastien Maillard.

Concernant les migrations, la présidente de la Commission a annoncé l¡¯abolition du règlement de Dublin sur le droit d¡¯asile si décrié depuis plusieurs années, surtout par les pays du Sud de l¡¯Europe. Un nouveau texte sera présenté le 23 septembre. Ce sera une première épreuve concrète pour la Commission qui devra convaincre les États membres d¡¯être plus solidaires. 

Entretien avec Sébastien Maillard

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17 septembre 2020, 13:55