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Le Pape lors de sa visite au parlement europ¨¦en de Strasbourg, en 2014. Le Pape lors de sa visite au parlement europ¨¦en de Strasbourg, en 2014. 

Covid-19 : Trouver le juste plan de relance pour l¡¯Union europ¨¦enne

Le plus dur commence pour les dirigeants de l¡¯Union europ¨¦enne. Ils ont rendez-vous ce jeudi par visioconf¨¦rence pour trouver un plan de relance afin de sortir l¡¯UE de la r¨¦cession dans laquelle le Covid-19 a plong¨¦ les 27. ? la veille de ce rendez-vous, le Pape Fran?ois a invit¨¦ ¨¤ prier pour l¡¯unit¨¦ des nations europ¨¦ennes.

Marie Duhamel ¨C Cité du Vatican

C¡¯était lors de sa messe quotidienne ce mercredi. Le Saint père a plaidé pour «l¡¯unité fraternelle dont rêvaient les pères fondateurs de l¡¯Union européenne». Déjà dans son message Urbi et Orbi, François invitait les Européens à retrouver «un esprit concret de solidarité».

Aujourd¡¯hui, il semble que la plupart des dirigeants de l¡¯UE s¡¯entendent sur la nécessité de mesures de soutien à l¡¯économie des 27 états membres. La récession les guette tous. Selon le FMI, l¡¯UE confinée devrait enregistrer une chute record de 7,1% de son PIB cette année. On parle d¡¯un plan qui s¡¯élèverait entre 700 et 1500 milliards d¡¯euros. La difficulté pour les 27 est de trouver le juste modus operandi

Coronabonds

L¡¯Italie, la France et l¡¯Espagne défendent un endettement commun, les fameux «coronabonds», pour bénéficier des meilleures conditions d¡¯emprunt sur les marchés. Mais pas dans les mêmes termes. Paris souhaite l¡¯émission de titres pour une période limitée, par exemple à 5 ans remboursables sur 20 ans. Madrid préfère des titres sans date d¡¯échéance avec un remboursement des intérêts grâce à taxes écologiques. Dans ce cas de figure, la Commission européenne emprunterait au nom de tous, et attribuerait l¡¯argent levé à l¡¯aune de l¡¯impact de la pandémie sur les économies locales. Les États rembourseraient en fonction de ce que représentent leur PIB dans l¡¯ensemble du PIB européen.

Problème, ce scénario convient aux nations les plus endeuillées du sud de l¡¯Europe, mais il fait grincer des dents au nord, en Allemagne et aux Pays-Bas en particulier. Berlin et La Haye ne veulent pas qu¡¯on leur lègue le fardeau de la dette de pays qui n¡¯auraient pas su gérer leur finance durant la période de croissance de ces dernières années.

Budget européen

La chancelière allemande serait favorable à un plan de relance financé par le prochain budget européen en cours d¡¯élaboration pour la période 2021-2027. Son montant pourrait être accru pour augmenter les dépenses. Dans le cadre du budget, des emprunts obligataires communs pourraient être levés. Mais là encore, comment répartir les fonds levés ? Que faire de l¡¯argent ? Faut-il soutenir en priorité la santé, la recherche ou le marché de l¡¯automobile ? Et cela se fera-t-il sur le dos des investissements traditionnels comme celui de la Politique agricole commune, intouchable pour certaines nations ?

Bref, le sujet est complexe et il ne pourra se résoudre, de l¡¯aveu de certains hauts responsables, que lors de réunions physiques entre chefs d¡¯Etats. Les discussions bilatérales, pour mieux se comprendre, étant souvent décisives. D¡¯ailleurs, aucune déclaration commune n¡¯est attendue ce jeudi.

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23 avril 2020, 09:32