Caritas Europe souhaite un revenu minimum pour les travailleurs et les ch?meurs
«Un filet de sécurité pour tous avec un système de revenu minimum commun» : c¡¯est la proposition lancée par Caritas Europe aux pays membres de l'Union européenne (UE) afin qu'ils parviennent à éradiquer la pauvreté, comme le prévoient les objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies. Ces objectifs sont également garantis par les droits sociaux et la Charte sociale du Conseil de l'Europe. Cependant, les rapports de 2019 montrent que tous les pays européens ne disposent pas d'un système de revenu minimum, et que quand il en existe un, il est souvent inadéquat.
«Il est crucial d'améliorer cette situation et d'établir des normes européennes en matière de revenu minimum pour garantir une vie digne et une convergence sociale pour tous», peut-on lire dans le document présenté par Caritas Europe et ses organisations partenaires en vue de la prochaine présidence allemande du Conseil de l'UE de juillet à décembre 2020. Les dix principes décrits dans le document définissent les régimes de revenu minimum comme des prestations et des services qui, ensemble, constituent un filet de sécurité permettant aux personnes, dans ou en dehors du système de travail, de disposer de ressources financières suffisantes pour assurer un niveau de vie décent.
Un régime juridiquement contraignant est nécessaire
La proposition de l'association caritative catholique considère que, si les règles européennes relatives aux régimes de revenu minimum doivent être souples, pour parvenir à la convergence sociale, certaines doivent être contraignantes dès le départ et s'appliquer à tous les États membres de l'UE, tandis que d'autres ne doivent s'appliquer qu'à des États membres individuels. Toutefois, Caritas Europa recommande que le régime de revenu minimum soit juridiquement contraignant et mis en ?uvre sous la forme d'une directive européenne pour en assurer le respect.
Les autres principes contenus dans le document sont ceux de la complémentarité, c'est-à-dire que la contribution monétaire doit être accompagnée de systèmes de sécurité sociale tels que les services de santé, le logement, l'éducation ou la garde d'enfants. De même, un programme d'inclusion doit également s'adresser aux minorités ethniques et religieuses, y compris les réfugiés, qui sont souvent les plus touchés par la pauvreté et l'exclusion.
La proposition rappelle que le commissaire européen à l'Emploi et aux Droits sociaux, le socialiste luxembourgeois Nicolas Schmit, a déclaré lors de sa dernière audition devant le Parlement européen qu'il y a un intérêt commun à ce que chaque citoyen européen puisse vivre décemment. Il a souligné également que le système de revenu minimum est un thème que le gouvernement allemand actuel a mentionné dans son traité de coalition, au début de 2018, et qu'il sera un enjeu majeur durant la présidence allemande du Conseil de l'UE, de juillet à décembre 2020.
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