Pakistan : un chr¨¦tien tortur¨¦ ¨¤ mort pour s¡¯¨ºtre lav¨¦ dans un puits
Anne-Quitterie Jozeau ¨C Cité du Vatican
En rentrant des champs le 25 février dernier, Saleem Masih s¡¯est arrêté quelques instants pour se laver dans un puits, à Kasur dans la province du Pendjab au Pakistan. Un groupe d¡¯hommes musulmans a alors fait irruption, commençant par l¡¯insulter, le traitant de «sale chrétien» et l¡¯accusant de «polluer l¡¯eau». Ils l¡¯ont ensuite attaqué et attaché ses pieds et mains, pour le rouer de coups à l¡¯aide de barres de fer et de bâtons.
Transféré deux jours après son attaque à l¡¯hôpital, Saleem Masih a succombé à ses blessures, selon le quotidien Pakistan Today. Son père Ghafoor Masih, informé seulement 4 heures après l¡¯agression, dénonce les policiers présents, qui y «assistaient tels des spectateurs».
Vive réaction du gouvernement
Mis au courant de l¡¯évènement, le Premier ministre pakistanais Imran Khan s¡¯est prononcé sur le sujet: «quiconque au Pakistan s'en prend à nos citoyens non-musulmans ou à leurs lieux de culte sera traité avec sévérité. Nos minorités sont des citoyens égaux de ce pays».
Ejaz Alam Augustine, l¡¯actuel ministre des droits de l¡¯Homme et des minorités du Pendjab a affirmé avec véhémence que des mesures sévères seront prises contre les coupables et les policiers concernés.
Une situation bien courante
L¡¯Église a également réagi. Le père Qaisar Feroz, secrétaire exécutif de la commission épiscopale pour les Communications sociales s¡¯est exclamé : «cet acte de discrimination et de préjudice révèle la plus haute intolérance des personnes impliquées dans l¡¯assassinat de jeunes chrétiens».
Nasir Saeed, directeur de l¡¯ONG Centre for Legal Aid, Assistance and Settlement (CLAAS), relève encore que «ceci n¡¯est pas un cas isolé mais l¡¯un de ceux qui se vérifient chaque jour sur tout le territoire pakistanais et souvent pas même cité dans les moyens de communication ». Il ajoute : «il est nécessaire de prendre des mesures et de rétablir la justice, de mettre un terme à la torture et au traitement discriminatoire sur base religieuse».
(Avec Fides)
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