L'appel de l'ONU ¨¤ d¨¦poser les armes entendu
Xavier Sartre ¨C Cité du Vatican
Lundi 23 mars, Antonio Guterres avait appelé à déposer les armes pour éviter que la pandémie de Covid-19 ne se transforme en catastrophe mondiale. La priorité est bien selon lui de se préparer au choc que provoquera ce virus et non la poursuite d'intérêts politiques et militaires. Depuis le début de la semaine, des cessez-le-feu ont été évoqués aux Philippines, au Cameroun, au Yémen et en Syrie.
Au niveau des Nations unies, deux initiatives ont été lancées selon des sources diplomatiques : un projet de résolution du Conseil de sécurité relatif à l'impact du Covid-19 sur les situations de paix et sécurité à l'agenda du Conseil de sécurité et un projet de résolution pour l'Assemblée générale porté par six pays ¨C Suisse, Singapour, Norvège, Liechtenstein, Indonésie et Ghana. Ce dernier texte insiste sur l'importance du multilatéralisme et de la coopération internationale pour faire face à la pandémie.
Dépôt des armes dans plusieurs pays
Sur le terrain, les rebelles Houthis et le gouvernement yéménite se sont montrés favorables à un cessez-le-feu afin de permettre de mieux lutter contre l'épidémie et d'instaurer ainsi une pause humanitaire dans un pays ravagé par la guerre depuis plus de cinq ans.
Un cessez-le-feu temporaire a été signé le 25 mars par les Forces de défense camerounaises du Sud (Socadef) et la veille, le mardi 24 mars, le Parti communiste des Philippines et le gouvernement philippin ont annoncé eux-aussi une pause dans les combats. En Syrie, les Forces démocratiques syriennes ont publié une déclaration soutenant l'idée d'un cessez-le-feu dans le nord-est du pays mais pour l'instant, cette main tendue est restée sans réponse de la part des autres belligérants. L'ONU et l'Union européenne les ont exhortés à y répondre favorablement.
Antonio Guterres a salué ces diverses initiatives espérant qu'elles puissent servir d'exemples pour tous les autres conflits de petites ou grandes ampleurs qui meurtrissent plusieurs pays ou régions du monde, comme en Somalie, en République démocratique du Congo, en Libye, ou en Birmanie.
En Afghanistan, l'Otan a également appelé toutes les parties à respecter «une pause humanitaire des combats» pour «juguler la menace posée au pays par le coronavirus» a déclaré Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'Alliance atlantique dans le Journal du Dimanche.
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